Les experts africains qui commençaient cette semaine à affluer pour prendre part aux travaux de la 19ème Conférence africaine des ministres de l'industrie (CAMI), prévue du 30 au 31 mars à Alger, ont affirmé que la CAMI constituera une plate-forme pour une mise en œuvre effective et efficace du plan d'action pour le développement industriel accéléré de l'Afrique (AIDA), adopté en 2008 par les dirigeants des pays africains. En effet, cette rencontre continentale, qui se tient pour la première fois en Algérie, offre l'opportunité pour les pays africains de coordonner leurs efforts et unifier les stratégies pour développer ou mettre en place leurs industries agroalimentaires, pharmaceutiques et de transformation des ressources minières, ont-ils expliqué lors d'une session consacrée à la préparation de l'ordre du jour de la CAMI-19. Le choix de ces industries est motivé par le fait que les pays africains restent dépendants des importations pour satisfaire leurs besoins en matière de produits agroalimentaires et de médicaments. Des budgets colossaux sont consacrés chaque année par les pays africains pour importer ces produits. Le développement de la transformation des ressources minières permettra de créer de la valeur ajoutée dans ces pays, qui se contentent actuellement de vendre les richesses de leur sous-sol à l'état brut et à des prix insignifiants, ont souligné ces experts. Trente six pays africains doivent participer à cette conférence, selon les organisateurs.