Le bureau local de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) organise, vers la mi-avril en cours, une série de rencontres/débats pour examiner la progression préoccupante du commerce illicite durant les trois derniers mois à Oran, depuis que des instructions avaient été données aux services de sécurité (police/gendarmerie) et aux autorités locales (APC, daïra, wilaya) pour suspendre toutes les opérations coup de poings contre les marchands illicites. Conséquence : le marché informel a progressé de 20% ces trois derniers mois à Oran, selon certaines sources. «Le commerce illégal prospère ainsi dans l'impunité totale et au su et au vu de tout le monde. La quasi-totalité des secteurs d'activités est désormais touchée par le phénomène qui prend une part non négligeable du marché. Selon un commerçant, le marché des fruits et légumes, par exemple, baigne dans la clandestinité totale à Oran. 80% des commerçants qui exercent dans les marchés de quartiers n'ont pas de registre de commerce. Certains, parmi de ces marchands informels sous-louent les locaux ou les tables dans les marchés pour activer en toute clandestinité. Ces pratiques illégales compliquent la mission des services concernés. Les services du commerce avaient recensé en 2010 plus de 900 commerçants exerçant sans registre de commerce des activités sédentaires à Oran. Ces commerçants clandestins sont passibles de sanctions aggravées, indique-t-on ; conformément à la législation en vigueur notamment les mesures et dispositions réglementaires fixées par la loi 09/03 du 25 février 2009 relative à la répression des fraudes et à la protection des consommateurs (publiée au journal officiel n°15 en date du 8 mars 2009).