Sonatrach a organisé avant-hier une journée d'études sur les opportunités de partenariats avec les industriels algériens. Les différentes activités de Sonatrach constituent, en effet, une opportunité réelle de partenariats avantageux pour les industriels et les investisseurs algériens, a indiqué le PDG du groupe, Noureddine Cherouati, lors de cette journée. Ainsi, les opportunités d'investissements en matière de fabrication d'équipements et de pièces de rechange dans les hydrocarbures, l'énergie et les mines ainsi que les énergies renouvelables ont été débattues par les professionnels du secteur et les principaux industriels nationaux. En effet, lors de cette rencontre placée sous le haut patronage du président de la République, les participants se sont, en particuliers, penchés sur l'identification des moyens et solutions pour l'amélioration de l'intégration nationale en matière de fourniture d'équipements industriels dans un secteur largement dominé par l'importation. Les représentants des principales sociétés et organismes impliqués dans le secteur des hydrocarbures, de l'énergie et des mines ont axé leurs interventions sur les opportunités offertes dans ce domaine. Pour sa part, le PDG de Naftal, Saïd Akretch, a énuméré les différents volets de partenariats industriels avec les investisseurs et les PME algériens. Outre, les activités habituelles de Naftal, à l'image du transport et de distribution des produits pétroliers et qui offre différents horizons de collaboration, M. Akretch a évoqué de nouvelles activités dans lesquelles les opérateurs industriels nationaux pourraient s'impliquer comme le traitement et la dépollution des déchets, la collecte et régénération des huiles usagées ainsi que la distribution du GPL. «Partenariats extrêmement avantageux» Le marché que les activités de Sonatrach offrent en matière, entre autres, d'équipements industriels et de pièces de rechange apparaît comme ‘'une opportunité réelle (...) à la concrétisation de partenariats extrêmement avantageux pour les industriels et les investisseurs algériens mais aussi pour les détenteurs de licences et de brevets», a affirmé M. Cherouati lors d'une rencontre sur les perspectives d'investissements dans le secteur des hydrocarbures, de l'énergie et des mines. Ce partenariat constitue «un levier décisif dans le lancement de l'initiative de la fabrication locale de la pièce de rechange dans l'objectif d'une intégration nationale bénéfique», a-t-il souligné. Le patron de Sonatrach a rappelé, à ce propos, que cette société dépense chaque année d'importantes sommes pour l'équipement et l'entretien de ses différentes installations. A travers ses nombreuses activités, Sonatrach utilise plus de 4.400 machines et équipements allant des turbines aux accessoires de tuyauteries en passant par les équipements électriques. M. Cherouati a affirmé, à titre d'illustration, qu'une enveloppe moyenne de 20 millions de dollars pour deux ans de fournitures de pièces de rechange est allouée pour chaque projet de développement. Dans l'activité transport par canalisation, il a été procédé à l'acquisition de pièces de rechange pour les stations de pompage et de compression pour un montant de 10 millions de dollars durant les exercices 2009 et 2010. S'agissant de l'activité amont, l'enveloppe allouée pour l'achat de pièces de rechange destinées aux installations de la division production représente en moyenne annuelle près de 52 millions de dollars, alors que les entrées en pièces de rechange pour l'activité avale durant l'année 2010 se chiffrent à 126 millions de dollars, a encore expliqué M. Cherouati. Le développement du réseau industriel local capable d'améliorer l'intégration nationale permettrait, selon le PDG de Sonatrach, de réduire sensiblement la facture de ces importations et aussi contribuer à la création d'une valeur ajoutée locale. Le groupe Sonatrach demeure le premier investisseur national avec une enveloppe de 60 milliards de dollars engagée pour la période 2011-2015, dont 77% pour l'amont, 13% pour l'aval et 9% pour le transport par canalisation. Il prendra en charge lui seul 65% de ce programme, soit 39 milliards de dollars de la totalité de ces investissements, a, par ailleurs, rappelé M. Cherouati.