Alger a catégoriquement démenti l'implication de mercenaires algériens sur le territoire de la Libye. Alger a catégoriquement démenti l'implication de mercenaires algériens sur le territoire de la Libye. Le ministère des Affaires étrangères a qualifié hier à Alger d'«allégations calomnieuses» les opérations de désinformation visant à impliquer les autorités algériennes dans ce qui est présenté comme des activités de mercenariat menées par de présumés ressortissants algériens. Interrogé au sujet des informations sur une prétendue présence de mercenaires algériens en Libye, le directeur général de la communication au ministère a déclaré à l'APS qu'il lui a été donné, en tant que porte-parole du MAE, de «démentir catégoriquement, et à plusieurs reprises, ces allégations calomnieuses qui s'apparentent à des opérations de désinformation visant à impliquer les autorités algériennes dans ce qui est présenté comme des activités de mercenariat menées par de présumés nationaux algériens». «L'Algérie ne se porte aucunement garante de ceux qui s'y sont rendus en Libye de leur propre chef», a annoncé le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani, cité par la chaîne Al Jazeera. Selon le porte-parole de la diplomatie algérienne, les informations faisant état d'une implication d'Alger dans l'envoi des mercenaires en Libye «n'ont aucun fondement». Plus tôt dans la journée, les forces d'opposition libyenne ont annoncé avoir capturé 15 mercenaires algériens au cours de violents combats à proximité de la ville d'Ajdabiya dans l'est du pays. Les rebelles libyens ont ensuite accusé l'Algérie de soutenir Mouammar Kadhafi. Le porte-parole du MAE a souligné que «les motivations de ceux qui commanditent et véhiculent ces allégations infondées pour nuire à la réputation de l'Algérie, sont visiblement dictées par leur volonté de pousser notre pays à choisir de soutenir un camp contre l'autre dans la crise fratricide qui déchire la Libye sœur». En ce sens, l'Algérie continuera «inlassablement» de joindre sa voix à celle de l'Union africaine (UA) pour appeler à la «cessation immédiate» de toutes les hostilités et à l'engagement d'un «dialogue inclusif» entre les parties libyennes en vue de «s'accorder sur les modalités de sortie de crise», a-t-il affirmé. Le porte-parole du MAE a rappelé que «le gouvernement algérien qui s'est toujours insurgé contre le phénomène du mercenariat en Afrique, en raison de ses conséquences désastreuses sur la stabilité et la sécurité du continent, a entrepris au début de l'année 2011 un important travail de coordination au niveau des structures compétentes de l'UA chargées de la lutte contre le phénomène du mercenariat». Lancée mi-février, la contestation contre le régime du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, a dégénéré en confrontation armée entre troupes gouvernementales et rebelles, faisant des milliers de victimes parmi les civils. L'opération internationale contre le régime libyen se poursuit depuis le 19 mars dernier.