Le contrat de l'opérateur allemand Gelssen-Wasser, concernant la gestion déléguée de l'eau à Annaba et El Tarf, a été résilié et un audit a été lancé pour évaluer et définir le montant des réparations dont l'opérateur allemand devrait verser à l'Algérie. C'est ce qu'a annoncé hier le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, à l'inauguration du 7ème Salon international des services de l'eau ‘'Pollutec'. Le ministre a également signalé que la gestion de l'eau de ces deux wilayas sera confiée à une autre entreprise spécialisée dans le domaine, qui sera sélectionnée parmi les soumissionnaires qui répondront à l'appel d'offres international qui sera lancé bientôt. La résiliation de ce contrat a été décidée après une troisième et dernière mise en demeure adressée il y a plus d'un mois à Gelssen-Wasser, qui s'est montré incapable d'honorer ses engagements contractuels, a indiqué le ministre devant un panel de journalistes. Suez-GDF passera par l'appel d'offres M. Sellal s'est dit «confiant» sur l'aboutissement de ce litige en faveur de son département ministériel, affirmant que c'est l'opérateur allemand qui a failli à ses engagements. A la question de savoir si la société française Suez-GDF, partenaire dans la gestion déléguée des services de l'eau dans la capitale, s'est proposée pour remplacer Gelssen-Wasser, M. Sellal a souligné que même si cette société s'est vraiment proposée, «elle devra passer par l'appel d'offre». La veille, M. Sellal avait annoncé la résiliation, il y a une semaine, du contrat de gestion déléguée dans les wilayas de Annaba et d' El Tarf qui liait depuis 2007 l'opérateur allemand avec les services du ministère, alors qu'un intérimaire algérien avait été désigné pour assurer la continuité de la gestion de la distribution de l'eau dans ces deux wilayas. L'accord de gestion déléguée des services de l'eau dans les villes de Annaba et d' El Tarf avait donné lieu à la création, rappelle-t-on, de la Société des eaux et d'assainissement de Annaba et El Tarf (SEATA), en partenariat avec l'Algérienne des eaux (ADE) et l'Office national d'assainissement (ONA).