Une délégation de bailleurs de fonds se rendra au Niger la semaine prochaine pour examiner l'accompagnement financier du dernier tronçon nigérien de la route Transsaharienne, dont l'Algérie a financé les études techniques, a indiqué lundi à Alger un responsable du CLRT. «Des experts de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque islamique de développement (BID) et de la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA) prendront part à cette mission afin de s'assurer de la rentabilité économique du tronçon nigérien de la Transsaharienne reliant Assamaka à Arlit (nord)», a précisé le secrétaire général du Comité de liaison de la route Transsaharienne (CLRT), M. Mohamed Ayadi dans une déclaration à l'APS. Le Fonds de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), le Fonds de développement Koweïtien ainsi que celui d'Abou Dhabi seront également représentés à cette mission et devront s'entretenir avec des responsables nigériens sur l'opportunité et l'importance de ce segment long de 220 km sur le développement des régions traversées, selon ce responsable qui s'exprimait en marge de la deuxième et dernière journée des travaux de cette réunion. «Le segment Assamaka-Arlit nécessite une enveloppe financière de l'ordre de 100 millions de dollars», a encore indiqué M. Ayadi, qui a rappelé que l'Etat Algérien a pris en charge le financement total de la section traversant son territoire (3.000 km), de même pour le Nigeria (1.131 km). Sur les 9.000 km du tracé global de la Transsaharienne (Alger-Lagos) qui dessert outre l'Algérie (Alger-In Guezzamsur), la Tunisie (780 km), le Mali (1.940 km), le Tchad (570 km) le Niger (220 km) et Nigeria, 8.000 km sont d'ores et déjà opérationnels, selon des données fournies lors de la rencontre du CLRT. En marge de l'ouverture des travaux du CLRT, qui se sont poursuivis à huis clos, M. Amar Ghoul ministre des Travaux publics a fait savoir que les «conditions politiques et sécuritaires qui prévalaient au Niger avaient quelque peu retardé la mobilisation des financements nécessaires auprès des bailleurs de fonds». Les travaux de ce projet, qui devraient durer 3 ans, pourraient débuter «à la fin de l'année en cours ou au début de 2012", a précisé le ministre. La réunion du CLRT, regroupant chaque année en Algérie les six pays concernés par la transsaharienne, se penche, notamment, sur l'évaluation des actions entreprises par les six pays traversés par cette route panafricaine, et le cadrage du plan d'action futur du Comité pour parachever ce projet dans les meilleures conditions.