Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a fait savoir hier que le tronçon routier national relevant de la transsaharienne est bel et bien achevé. 70 milliards de dinars ont été débloqués au cours du dernier quinquennat (2004/2009) pour le parachèvement de 2 400 km de la route s'étendant du nord à l'extrême-sud du pays, a indiqué le ministre à l'ouverture de la 52e session du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), tenue à Alger. Session consacrée à l'évaluation de l'avancement des travaux de la transsaharienne et à laquelle ont pris part Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, ainsi que les représentants des pays membres du Comité (Mali, Niger, Tchad, Nigeria, Tunisie, Algérie). D'après M. Ghoul, il ne reste que 223 km à réaliser de l'ensemble de ce projet qui constitue, dit-il, une opportunité pour tisser des liens économiques et rapprochement des populations des pays concernés. Le tronçon restant se situe, précise le ministre, sur la frontière algéro-nigérienne et que ce chantier sera au centre des débats d'une rencontre prévue le 19 mai prochain à Niamey, la capitale nigérienne. Parlant de la partie nationale dans ce gigantesque projet, Amar Ghoul dira que 350 km de la route ont été aménagés en autoroute et que « désormais nous pensons à l'autoroute transsaharienne et aller encore plus loin, la route transafricaine », a-t-il insisté. De son côté, Abdelkader Messahel a souligné l'importance accordée à ce projet dans le cadre du Nepad soutient que « la transsaharienne offre des perspectives prometteuses notamment aux plans économique, culturel et sécuritaire ». Pour M. Messahel, « la réalisation du projet extirpera des régions de l'Afrique de leur isolement et contribuera à la fixation des populations. La route est aussi source de vie ». Abdelkader Messahel qui cite, à son tour, la prochaine réunion de Niamey, a mis l'accent sur l'urgence de lever toutes les contraintes techniques et financières afin de terminer le reste du projet dans les meilleurs délais. A signaler que le projet de la transsaharienne qui s'étend d'Alger à Lagos (Nigeria) sur près de 9000 km, est partiellement financé par les bailleurs de fonds et les institutions financières internationales telles que la Banque islamique de développement (BID) et la Banque arabe de développement pour l'Afrique (BADA). • Mohamed Ayadi, SG du CLRT : «Pour une intégration économique et sociale de l'Afrique» «Cette rencontre sera consacrée aux aspects d'échanges commerciaux, de transport et de santé dans les zones d'influence du projet de la route transsaharienne (RTS) ». La création de 9 grands axes transafricains (GAT) a été proclamée par les Nations unies. Ces GAT prévoient de lier les capitales du continent, de contribuer à l'intégration économique et sociale de l'Afrique et offrent aux pays ne disposant pas de façades maritimes, une possibilité de réduction des coûts de transport grâce à l'acheminement rapide des marchandises vers les ports ». • Ali Boukari, DG des Travaux au Niger : «Trouver la meilleure formule pour financer le reste du projet» Comment attirer les bailleurs de fonds pour construire le reste du tronçon ? Ce sera la question à laquelle tentent de répondre les participants à la table ronde qui se tiendra chez nous à Niamey. Au Niger, nous n'avons pas d'argent pour financer ces projets de grande envergure. Mais il faut dire aussi que notre pays qui dispose du 2e site au monde de production de l'uranium, constitue un passage fondamental pour la transsaharienne. Les 223 km qui restent du projet relient Arlit (Niger) et Assamaka (Algérie). Je pense qu'il est temps de se mobiliser rapidement ».