Le marché américain est accessible pour les opérateurs économiques algériens qui souhaitent aller vers l'international à condition de bien étudier tous les aspects relatifs à l'approche de ce marché, ont affirmé jeudi à Alger des spécialistes. Selon des professionnels érudits du marché américain, les Etats-Unis représentent un vaste espace économique et l'un des marchés les plus importants du monde pour les productions et les services. «Le marché américain n'est pas fermé aux produits novateurs, adaptés aux normes et standards du marché et offrant le meilleur rapport qualité/prix», a indiqué le président de la Chambre américaine de commerce en Algérie, M. Mohamed Benzerga en marge du forum algéro-américain sur l'accès des produits algériens au marché américain. Le directeur du Conseil d'affaires algéro-américain (USABC), M. Smail Chikhoune, a souligné que le marché américain exerce un attrait évident de par sa taille et attire de nombreux produits étrangers qui ne sont forcément pas de meilleure qualité que les produits algériens. «Le produit algérien a totalement sa place sur le marché américain», a-t-il soutenu, relevant, toutefois, que ce marché est «très exigeant» et nécessite un travail considérable de préparation, d'action sur le terrain et de suivi à long terme. M. Chikhoune a mis l'accent, à ce titre, sur la nécessité pour les opérateurs algériens de se regrouper et de déployer des efforts marketing très ciblés, notamment auprès des chaînes de distribution. Le représentant de l'agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), M. Boubdina, a estimé, pour sa part, que le marché américain «est accessible» pour les entreprises algériennes, invitant les chefs d'entreprises à se préparer à mieux appréhender ce marché à travers l'étude des aspects réglementaires, fiscaux et douaniers et autres taxes et réglementations de change ainsi que les opportunités qui s'offrent aux produits algériens. Faiblesse des échanges commerciaux L'attaché agricole à l'ambassade des Etats-Unis à Alger, Kurt Seifarth, a relevé, dans ce contexte, la faiblesse des échanges commerciaux, hors hydrocarbures, entre les Etats-Unis et l'Algérie. «Ces échanges restes infimes par rapport aux potentialités existantes dans les deux pays», a-t-il souligné. Les échanges entre l'Algérie et les Etats Unis ont atteint près de 16 milliards de dollars en 2010, dont 13,7 milliards de dollars d'exportations algériennes vers les USA et plus de 2,1 milliards de dollars d'importations, selon les chiffres des Douanes algériennes. Hors hydrocarbures, l'Algérie n'exporte vers ce pays qui est son premier client que 500 millions de dollars par an, selon M. Chikhoune. M. Seifarth a fait remarquer, en outre, que les marchandises peuvent entrer librement sur le territoire américain à condition qu'elles soient adéquates aux normes américaines. Il a précisé, à ce titre, que les produits agroalimentaires sont soumis à la réglementation édictée par la FDA (Food and drug administration) et USDA (US agriculture departement), alors que les produits biologiques vétérinaires et les produits laitiers sont soumis à une licence d'importation. «Les produits doivent répondre à des règles sanitaires d'étiquetage et de description des ingrédients très strictes», a affirmé l'attaché agricole à l'ambassade des Etats-Unis. Il a indiqué que les Etats-Unis n'appliquent pas de taxes d'entrée, relevant qu'il n'existe pas de taxe sur valeur ajoutée (TVA), mais la plupart des Etats prélèvent une taxe sur le chiffre d'affaires ou encore une taxe sur les services.