La coopération algéro-américaine devra connaître un nouveau souffle à la faveur de la visite d'une trentaine d'homme d'affaires américains, ici, en Algérie, dans les prochains jours. Des représentants de grandes entreprises américaines de l'industrie pharmaceutique vont proposer, lors d'une visite qu'ils effectueront à Alger en juin prochain, au gouvernement algérien des projets d'investissement en Algérie dans cette filière, a annoncé ce jeudi le directeur général du Conseil d'affaires algéro-américain (USABC), M. Smail Chikhoune. «Toutes les grandes entreprises américaines de l'industrie pharmaceutique et biotechnologie seront à Alger les 8 et 9 juin pour faire une proposition au gouvernement algérien en matière de recherche et de développement, de formation, de l'innovation, de création de nouveaux laboratoires et de fabrication de médicaments», a-t-il indiqué sur les ondes de la Radio nationale. «Si ces projets aboutissent, l'Algérie va devenir une destination mondiale pour la recherche et le développement puisque le climat y est favorable et le potentiel humain existe pour faire du transfert de technologie», a-t-il souligné. Il a fait savoir, par ailleurs, qu'une trentaine d'hommes d'affaires américains effectueront à compter de samedi prochain une visite en Algérie au cours de laquelle ils se rendront dans plusieurs régions du pays comme Oran pour rencontrer des opérateurs économiques nationaux. Les entreprises américaines seront également «très nombreuses» à prendre part à la prochaine Foire internationale d'Alger, a-t-il déclaré. Selon lui, «il faut établir un contact direct entre les deux pays et que les Américains s'adressent désormais directement aux Algériens au lieu de passer par des intermédiaires européens ou du Moyen orient». Interrogé sur le climat des affaires en Algérie, il indique que les Américains expriment un «intérêt croissant», à l'égard de l'Algérie qu'ils considèrent comme le pays «le plus attractif» de l'Afrique du nord de par ses ressources naturelles et ses réserves de change, notamment. Il a considéré, toutefois, qu'il est nécessaire de revoir la règle des 51/49%, régissant l'investissement étranger, pour que le marché algérien soit davantage attractif. «Il faut garder cette règle pour les hydrocarbures, mais la revoir et l'alléger dans les autres secteurs d'activité», a-t-il estimé. Dans le même contexte, des spécialistes ont affirmé, ce jeudi, que le marché américain est accessible pour les opérateurs économiques algériens qui souhaitent aller vers l'international à condition de bien étudier tous les aspects relatifs à l'approche de ce marché. «Le marché américain n'est pas fermé aux produits novateurs, adaptés aux normes et standards du marché et offrant le meilleur rapport qualité/prix», a indiqué le président de la Chambre américaine de commerce en Algérie, M. Mohamed Benzerga en marge du forum algéro-américain sur l'accès des produits algériens au marché américain. Le directeur du Conseil d'affaires algéro-américain (USABC), M. Smail Chikhoune, a souligné que «le produit algérien a totalement sa place sur le marché américain», relevant, toutefois, que ce marché est «très exigeant» et nécessite un travail considérable de préparation, d'action sur le terrain et de suivi à long terme. L'attaché agricole à l'ambassade des Etats-Unis à Alger, M. Kurt Seifarth, a relevé, dans ce contexte. M. Seifarth a fait remarquer, en outre, que les marchandises peuvent entrer librement sur le territoire américain à condition qu'elles soient adéquates aux normes américaines. Il a indiqué que les Etats-Unis n'appliquent pas de taxes d'entrée, relevant qu'il n'existe pas de taxe sur valeur ajoutée (TVA), mais la plupart des Etats prélèvent une taxe sur le chiffre d'affaires ou encore une taxe sur les services.