Un projet d'appui à la réforme du marché financier en Algérie d'une valeur de près d'1,5 million de dollars a été signé entre le gouvernement algérien et le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), selon la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB). La Commission est chargée de piloter ce projet qui s'intègre dans la démarche du gouvernement algérien dans le cadre de sa stratégie de développement et de diversification de son économie en vue de réduire sa dépendance des hydrocarbures et d'améliorer la compétitivité des entreprises. Le projet prévoit, sur une période de 14 mois, la conception du schéma d'organisation et de fonctionnement du marché financier en Algérie. «Les activités prévues dans le cadre de ce projet devront contribuer au développement d'un marché actif, ouvert, réglementé et fiable à même de constituer, à long terme, une source de financement direct des entreprises publiques et privées», estime-t-on. Le marché permettra, ainsi, de mobiliser l'épargne par l'investissement direct et transparent dans des entreprises qui sont cotées selon leurs résultats, ce qui induira une amélioration de la gouvernance et de la transparence des entreprises notamment par le biais de la communication financière et les poussera à la compétitivité. La première phase de la réforme du marché financier, intitulée «évaluation- conception», sera pilotée par la COSOB, alors que le ministère des Finances assurera le pilotage stratégique et institutionnel et veillera à l'examen, la validation et l'approbation des rapports et des résultats des travaux des groupes de travail, souligne l'autorité du marché financier en Algérie. Le principal objectif visé à cette étape consiste à «concevoir le modèle et le schéma cible d'organisation et de fonctionnement du marché financier dans le contexte institutionnel de l'Algérie et conformément aux standards internationaux». Cinq axes d'intervention Le PNUD s'est engagé à soutenir et à accompagner les autorités et les acteurs du marché financier en Algérie, à travers une Unité de gestion de projet qui regroupera des experts internationaux et nationaux, des autorités et des acteurs de la place pendant une durée de 10 mois. Cinq axes d'intervention ont été, ainsi, identifiés : le premier axe a trait à l'émission de nouveaux titres d'actions et d'emprunts dans un cadre adapté, pour développer le marché, le rendre liquide et servir de catalyseur au processus de privatisation. Le second axe porte sur l'adoption d'un schéma directeur d'organisation et de fonctionnement des institutions de marché, le troisième sur l'élaboration d'une stratégie bancaire de professionnalisation des services d'investissement, alors que le quatrième prévoit l'adoption d'un cahier des charges pour l'acquisition d'un système moderne et intégré. Le cinquième axe a trait à l'élaboration d'un plan marketing visant à informer les investisseurs potentiels (grand public, investisseurs étrangers) pour améliorer l'image de la bourse et la rendre attractive. Le projet est financé conjointement par le gouvernement algérien, la COSOB, la Société de gestion de la bourse des valeurs (SGBV) et le PNUD.