Un master en intelligence économique et management stratégique (IEMS) destiné aux entreprises sera lancé par l'institut supérieur de gestion et de planification (ISGP) dès octobre prochain. Ce cursus est élaboré en collaboration avec le ministère de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement (MIPPI), selon le directeur général de l'ISGP, Raked M'hamed. Selon ce responsable, «l'intelligence économique constitue l'outil par excellence qui permet d'organiser la surveillance de l'environnement, de recueillir et maîtriser l'information qui alimentera le processus de décision dans une société», d'où, a-t-il souligné, «la nécessité de lancer cette formation pour permettre aux entreprises d'utiliser les nouvelles formes de management par l'IE». Le secrétaire général du MIPPI, M. Abderrazak Henni, a affirmé dans une intervention à l'ouverture de la journée d'étude sur l'IEMS que l'intelligence économiques «est, aujourd'hui, primordiale dans la production des connaissances et indispensable à la prise de décision». Maîtriser les fondements stratégiques de l'IE, les méthodes d'analyses des informations disponibles et distinguer l'information fiable et pertinente de celle qui est diffusée à des fins de contre intelligence est «un véritable chalenge que nos entreprises doivent relever», a-t-il estimé. Il a relevé, à ce titre, que la mise en place d'une direction générale de la veille stratégique au MIPPI va dans le sens de la constitution de bases de données économiques et technologiques en mesure de guider les décisions du gouvernement et des opérateurs économiques dans le sens de la diversification de l'économie algérienne et de participer à la diffusion des bonnes pratiques en matière d'IE. Le secrétaire général du MIPPI a fait savoir, en outre, que le master en IE lancé avec l'UFC, dans le cadre d'une convention de collaboration scientifique, a permis à plus de 30 entreprises publiques et privées de bénéficier de cette formation. De son côté, le directeur général de la veille stratégique, des études économiques et des statistiques auprès du ministère de l'Industrie, M. Mohamed Bacha, a estimé que la pratique de l'IE connaît «un développement croissant» ces dernières années. La mise à niveau Il a réitéré la disponibilité de l'Etat à accompagner les entreprises dans le processus de mise à niveau pour une meilleure compétitivité à travers la création des conditions adéquates et la mise en place des structures étatiques nécessaires à cet accompagnement. M. Bacha a rappelé également que le MIPPI a élaboré un manuel de formation en IE dans le but de contribuer à initier un processus de formation des cadres nationaux dans ce domaine. Le master en IEMS que lancera l'ISGP dès la prochaine rentrée, sera dispensé en 780 heures de formation, organisées en trois axes directeurs comprenant 19 modules et 4 projets de groupe représentant 120 heures d'encadrement, a indiqué un cadre de l'ISGP, M. Mustapha Bouroubi. Un mémoire individuel de fin d'étude sanctionnera la fin de cette formation, a-t-il ajouté. Il a souligné que l'objectif de cette formation est de permettre aux bénéficiaires de saisir les enjeux des profondes mutations de l'environnement international, de comprendre que l'IE est un enjeu de compétitivité et de performance, et de maîtriser les mécanismes de l'innovation, ainsi que les outils du management stratégiques. Cette formation permettra aussi aux bénéficiaires d'apprendre à concevoir un système d'IE et de pilotage d'un projet, de comprendre la procédure d'information et de connaissance pour le processus de veille stratégique. Mais, également, d'apprendre comment utiliser une information recueillie dans le cadre du processus d'IE pour l'utiliser dans des actions d'influence et de lobbying, et de savoir comment faire face à une situation de crise.