Un deuxième assainissement des terres agricoles dans la wilaya d'Oran sera entamé en 2012. Il touchera, selon des sources de la DSA, toutes les terres situées sur le long du littoral Oranais. Les mêmes sources affirment que pas moins de 20% des concessions font l'objet d'un litige judicaire. La première opération d'assainissement qui est toujours en cours a concerné les localités de Bir El Djir et Tafraoui entre autres zones rurales tel Boufatis et Oued Tlélat, a atteint un taux de 90%. Cet assainissement a calculé un nombre de 189.212 hectares de terres depuis le début e l'opération et a touché quelques 760 EAC et 1.425 EAI, indique la même source. La seconde opération prévue en 2012, concernera les ruralités de Boutlélis, à savoir la localité de Sidi El Bakhti, Aïn El Kerma et celle se trouvant sur la bande de Cap Blanc. Ceci se traduira notamment par la mise à jour des dossiers juridiques des exploitations agricoles (actes et plans périmétriques). Pour ce qui est des dossier soumis à traitement des contentieux fonciers auprès de la justice, 54 dossiers ont traité, dont une trentaine régularisé et seront inscrit pour l'assainissement prochainement. Notons qu'un nombre de 85 POS a été étudié et adopté, d'entre 150 dont dispose la wilaya. Le respect des POS permet d'éviter les contentieux qui retardent la réalisation des projets. La consultation des services techniques et leurs conseils sont très recommandés. Les terres agricoles doivent être préservées autant que possible, même si elles sont mal travaillées, ou non travaillées du tout, explique un cadre de l'administration concerné. « Elles assurent l'activité économique des communes ; elles contribuent à la création de l'emploi pour les populations rurales et leurs assurent un revenu » en ajoutant, « qu'Une parcelle de terre agricole construite est à jamais perdue ». En effet, la banlieue de la capitale de l'ouest qui, il y a quelques années, suffisait à elle seule à approvisionner la ville en produits maraîchers, est aujourd'hui méconnaissable. De nombreux quartiers « huppés » ont vu le jour, ces dernières années, sur des terres relevant du domaine agricole. Cela a été rendu possible grâce au « désistement » des fellahs, au grand dam de la réglementation. Les agriculteurs n'ont qu'un droit de jouissance, mais ne sont en aucun cas habilités à négocier une « vente » ou un « désistement », fusse-il à une collectivité locale (APC). La région d'Oran recèle des richesses foncières agricoles qui peuvent encore être sauvées, relève-t-on. Les plaines de Boutlélis, Misserghine, Bousfer, El Ançor ou Oued Tlélat, pour ne citer que ces « paradis agricoles », ont déjà subi l'avancée du béton. Un état de fait que les habitants d'Oran imputent aux spéculateurs du foncier. Ayant des ramifications dans l'administration, la spéculation foncière (agricole) est directement responsable de la perte de milliers d'hectares.