L'Etat marocain s'apprête à céder une tranche de sa part qu'il détient dans le capital de Maroc Telecom, soit 7% ou 61.536.673,8 actions des 30% des parts qu'il possède encore au sein de l'opérateur historique. Le ministère des Finances marocain a lancé cette semaine un appel d'offres pour le choix d'une société conseil en placement boursier afin d'accompagner l'Etat marocain dans cette opération de cession, qui devrait rapporter 8,67 milliards de dirhams (environ 867 millions d'euros) sur la base d'une valeur unitaire de 141 DH l'action. Le principal actionnaire de Maroc Télécom est le géant du multimédia français Vivendi. La date de l'opération n'est pas encore connue, mais des analystes affirment que celle-ci devrait être bouclée avant la fin de l'année 2011, ajoutant que l'ouverture des plis de l'appel d'offres est programmée pour le mois de septembre prochain. Bien que des sources gouvernementales aient dissocié la cession de ses actifs dans Maroc Télécom du déficit budgétaire dépassant les 17,8 milliards de DH à fin mai 2011, des économistes ont estimé que cette opération servirait à renflouer les caisses de l'Etat «vidées» par le gouffre financier de la Caisse de compensation, près de 21 milliards de DH) et la hausse de la facture énergétique 31 milliards de Dh au premier semestre 2011). Le gouvernement marocain avait annoncé, au mois de mars dernier, la mise en vente de la Société de sel de Mohammedia (SSM) dont l'appel d'offre avait fixé le prix de départ à 450 millions de dirhams pour céder quelque 453.000 actions entièrement détenues par l'Office national des hydrocarbures et des mines marocain (ONYM). Pour assurer le financement du déficit de l'Etat, le gouvernement avait également procédé, en mai dernier, à la cession de 20 % du capital de la Banque centrale populaire (BCP) aux banques régionales qui ont rapporté 5,3 milliards de DH.