L'Algérie et l'Iran envisagent de mettre en place un conseil mixte pour le commerce. Les deux pays dont les relations diplomatiques ne cessent de s'intensifier espèrent promouvoir les échanges commerciaux et les investissements de part et d'autre grâce à cette instance. Le président de la chambre iranienne du commerce et de l'industrie sera en septembre en Algérie. Selon l'ambassadeur de ce pays, une forte délégation d'hommes d'affaires iraniens pourrait l'accompagner pour un éventuel rapprochement avec les opérateurs économiques algériens dont le but de conclure des partenariats. « La présence de grandes entreprises iraniennes en Algérie est notre priorité », a affirmé récemment l'ambassadeur iranien en marge d'une rencontre avec le président de la chambre algérienne du commerce et de l'industrie. Le diplomate estime dérisoire que le montant des échanges commerciaux entre les deux pays qui s'est établi à 30 millions de dollars. Selon lui, il ne reflète pas les bonnes relations qui existent entre l'Algérie et l'Iran. L'ambassadeur iranien a en outre assuré que le pays des mollahs qui détient un certain savoir faire pourrait aider l'Algérie dans son développement économique. Après avoir connu un froid durant les années 1990, les relations diplomatiques entre les deux pays se sont améliorées. L'Iran qui se retrouve de plus en plus isolé sur le plan international à cause notamment de son programme nucléaire se rapproche de plus en plus de l'Algérie. Cette dernière a défendu les ambitions du pays d'Ahmadinejad. Des visites de très hauts responsables des deux pays ont été effectuées ces dernières années. Le président de la république Abdelaziz Bouteflika s'est déplacé trois fois à Téhéran. Plusieurs accords ont été signés dont un relatif à la coopération dans le secteur de la pêche. Ils ont aussi signés des mémorandums d'entente pour le développement du partenariat dans d'autres domaines Les deux parties ont entre autres signé un mémorandum d'entente portant réalisation d'une unité de ciment en Algérie dans le cadre d'un partenariat entre une société privée algérienne et une société publique iranienne. Il a également été convenu de l'ouverture en Algérie d'une filiale de la Banque d'Iran pour favoriser l'investissement entre les deux pays. Des responsables algériens et iraniens ont signé un autre mémorandum d'entente pour la réalisation d'une unité de fabrication de wagons et de projets de logements. Ces projets, précise-t-on, feront l'objet d'études de faisabilité économique avant la signature des contrats y afférents. L'industrie automobile iranienne est très intéressée par l'Algérie. Le marché algérien de l'automobile (près de 300 000 ventes en 2010) intéresse tout particulièrement le groupe industriel Iran Khodro, qui veut porter sa production annuelle à 1,2 million de voitures d'ici à 2015, contre plus de 800 000 unités en 2010. Pour ce faire, le constructeur iranien envisage de produire à l'étranger quelque 200 000 véhicules. Cette entreprise étudie même la possibilité de fabriquer ses véhicules en Algérie.