Affin d'incruster l'esprit d'entreprenariat, une session de formation est organisée, depuis hier, au profit de 20 cadres du secteur de l'artisanat en vue d'une qualification dans la méthodologie du Bureau international du travail (BIT). L'encadrement de cette session de formation se fait en collaboration avec la Chambre nationale de l'artisanat et des métiers tandis que l'évaluation finale est à la charge du BIT. Sur l'initiative du ministère de la Petite et moyenne entreprise et de l'Artisanat, cette session a pour objectifs de permettre aux formateurs du secteur de l'artisanat et des métiers d'obtenir l'agrément de la part d'une structure internationale, de valoriser leurs compétences et de renforcer la formation aux profit des artisans, des porteurs de projets et d'opérateurs économiques que leur dispenseront des encadreurs agréés. Selon les organisateurs, la session porte en outre sur l'accompagnement économique à travers la méthodologie «La bonne gestion de ton entreprise », un programme agréé par le BIT qui permet aux porteurs de projets et aux chefs d'entreprises de se familiariser avec les règles de base de la gestion. Les entrepreneurs suivront également les conférences de l'expert international Dissou Zomahoun qui dispensera une formation de dix jours basée sur la méthodologie «tu dois Créer ton entreprise» et s'articulant sur les principaux critères de création d'une petite entreprise. Dans son intervention d'ouverture de la session, le ministre Mustapha Benbada est revenu sur l'importance de telles sessions de formation au profit des compétences locales en la matière, en déclarant que «de nos jours, la formation continue s'avère être une arme nécessaire pour la production d'une valeur ajoutée». «La promotion du secteur de l'artisanat est une nécessité et passe par les meilleures méthodes de gestion, d'une part, et par la création de métiers novateurs, d'autre part », a-t-il ajouté. Quant aux résultats escomptés de cette session, le ministre a déclaré qu'ils devront «incontestablement consolider et promouvoir les métiers face aux défis qui nous imposent d'élaborer une stratégie qui réponde aux préoccupations et contribue à l'amélioration du développement économique en adoptant de nouveaux programmes». «Le noyau central» Le plan de développement durable de l'artisanat à l'horizon 2010 vise à créer 510.000 postes d'emploi, a souligné le ministre ajoutant que la stratégie du gouvernement tend à mobiliser toutes les forces et les énergies novatrices à même de promouvoir l'emploi et le développement local dont l'artisanat est «le noyau central». A ce sujet, Mustapha Benbada a estimé que «la coordination» entre le monde du travail et les experts «garantit davantage de compétitivité et répond aux exigences du marché, notamment à travers l'intégration rapide des compétences et la revalorisation de la valeur ajoutée ». Pour atteindre ces objectifs, il aussi a appelé à «mettre en œuvre les mécanismes de pépinières d'artisans, à encourager la création de pôles de compétitivité, des systèmes de production locale et à appliquer des mesures fiscales et parafiscales favorisant la formation».