Photo : S. Zoheir Par Badiaa Amarni Une cérémonie de signature des polices d'assurance inhérentes aux risques industriels s'est déroulée, hier, au siège de la Compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach en présence de son président-directeur général et du ministre de l'Energie et des Mines M. Chakib Khelil. Les quatre compagnies d'assurances concernées par ce contrat, la CASH, la CAAR, la CAAT et la CCR, ont pour mission de couvrir le patrimoine industriel et la responsabilité civile de Sonatrach et de ses filiales pour un montant de 32 millions de dollars, soit l'équivalent de 2,338 milliards de dinars. Ces mêmes contrats, faut-il le souligner, devront couvrir la période 2009-2010. L'approche privilégiée pour le renouvellement des couvertures d'assurances pour la période sus-mentionnée favorise la synergie entre assureurs nationaux par l'optimisation de leurs capacités financières en mettant en compétition les preneurs de risques internationaux. C'est ainsi qu'un consortium a été créé par ces quatre compagnies d'assurances à l'issue d'un appel à pré-qualification. Ce même consortium, avec pour chef de file la CASH, filiale de Sonatrach, a mobilisé et mis en place des capacités financières nationales pour présenter au marché international de la réassurance le risque du Groupe Sonatrach dont il dépend en majorité. Ainsi, grâce à tous ces efforts, le gain réalisé s'établit à 4,8 millions de dollars sur les primes des risques industriels par rapport aux primes payées pour l'exercice précédent où le montant de l'assurance était de 36 millions de dollars.M. Boukhalfa, directeur exécutif finances de la Sonatrach, dira que les efforts consentis dans le cadre de ce consortium ont déjà donné des résultats importants, sinon spectaculaires, et ont permis de baisser les primes qui alors dépassaient 60 millions de dollars. Le président-directeur général de Sonatrach, Abdelmadjid Meziane, a, pour sa part, déclaré que cette démarche est «positive» puisqu'elle a permis de baisser le coût des assurances. Il s'agit pour nous de mettre Sonatrach «en situation de faire face aux nouvelles vulnérabilités générées par les mutations que connaît son environnement afin qu'elle puisse s'adapter et mieux protéger ses actifs matériels ou immatériels : sa marque, sa stratégie, son organisation interne…». Toujours selon le premier responsable de cette compagnie : «Nous avons opté pour une nouvelle démarche pour l'achat de couvertures des risques industriels, de la responsabilité civile (générale et avitaillement) et de la perte de contrôle de puits tout en maintenant constant l'objectif de l'achat de sécurité à juste prix et d'une prestation d'assureur conforme aux normes existantes à travers le monde». Enfin, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, a souligné que l'objectif de ce processus est de diminuer les coûts de Sonatrach dans ce domaine et, bien sûr, améliorer notre balance de paiement globale. «Je suis content des contrats de formation des personnels de la Sonatrach inscrits dans ce cadre-là», a-t-il également déclaré. B. A. Khelil à propos des prix du pétrole «Ils continueront d'osciller» Les prix du pétrole ont encore grimpé de 59 à 65 dollars. «J'espère qu'ils vont continuer. J'ai toujours dit que ces prix vont osciller et qu'ils continueront à osciller parce qu'il y a toujours une incertitude sur l'économie mondiale», a expliqué le ministre de l'Energie et de Mines en marge de la signature des polices d'assurance entre Sonatrach et des compagnies nationales d'assurance. Selon lui, «il y a des stocks très élevés. On est toujours à 62 jours de stocks de pétrole alors que la moyenne des cinq dernières années est à 52 jours. Donc, il y a 10 jours de trop stockés sur le marché pétrolier». La demande qui a faibli, surtout pour l'essence, et l'affaiblissement du dollar après un certain renforcement, a arrangé les prix, a encore signalé M. Khelil. «Tant qu'on a des stocks élevés et une demande faible il va osciller parce qu'il suivra les aléas de l'économie. Dès que les bourses montent le pétrole suit», a–t-il conclu.