K. Issam La disponibilité en permanence de l'eau à Oran sera possible une fois les réseaux d'AEP seront rénovés, a affirmé le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, en visite à Oran mercredi dernier. Il a assuré que «l'approvisionnement en eau en h24 est possible» mais que «la problématique posée concerne la gestion des grands réseaux d'AEP à travers certaines zones éparses qui nécessitent des travaux de réhabilitation et de réfection des conduites». L'entreprise de gestion des eaux SEOR va entamer, a-t-il précisé, les opérations de rénovation des réseaux. En cas de perturbation ou de pénuries d'eau, le ministre a indiqué que les wilayas d'Oran, de Constantine et le sud du pays seront alimentés par des moyens d'ensachement, comme ce qui se fait actuellement à Alger et Boumerdes. En outre, les habitants d'Oran, a noté le ministre, vont recevoir, dans le cadre du projet du MAO (Mostaganem-Arzew-Oran), une «quantité d'eau qui permettra de sécuriser toute cette région en matière d'AEP en opérant une nette amélioration dans ce domaine». Quant aux projets portant sur le dessalement de l'eau de mer, ils sont primordiaux pour mettre fin à la crise d'eau. A ce sujet, le ministre a annoncé que la station de Sidi Djelloul de Béni Saf, qui est dotée d'une capacité de traitement de 100.000 m3, sera fin prête en octobre 2009, et celle de Honaïne (Tlemcen) en avril 2010. Celle de Mers El Hadjadj (Oran), l'un des plus importants ouvrages hydrauliques, d'une capacité de 500.000 m3, sera réalisée dans un délai de 12 mois. Le ministre a ajouté que le projet de réalisation d'une école de formation des cadres des entreprises de gestion de l'eau et de recyclage des cadres des directions de l'hydraulique dans le management est en cours d'étude. Sur ce point, il a précisé qu'un contact a été entrepris avec les sociétés étrangères AGBAR (Espagne) de gestion des eaux à Oran et MARSEILLAISE des eaux (France) à Constantine, en concert avec la société polytechnique de Barcelone qui prendra en charge l'aspect pédagogique au niveau de ce futur établissement. Sellal appelle à l'économie de l'eau Le ministre des Ressources en eau a réaffirmé, en réponse à des questions des journalistes, qu'il «n'existe aucune augmentation du tarif des eaux». Le ministre a évoqué, en marge de sa visite d'inspection de la dernière phase du projet «MAO», que la wilaya d'Oran dispose actuellement d'un important volume de stockage des eaux pour avoir bénéficié de quatre réservoirs d'une capacité chacun de 75.000 m3 pouvant contribuer à améliorer la situation dans cette région qui accusait un déficit en matière d'alimentation en eau potable. Dans ce contexte, le ministre a appelé à l'économie de ce précieux liquide tout en assurant un meilleur approvisionnement en l'eau de la wilaya d'Oran, notamment avec la réception de la future station de dessalement d'eau de mer de Marsat el Hadjadj (Oran), d'une capacité de 500.000 m3 par jour, en cours de réalisation. Le ministre a inspecté la partie spécifique au pompage de l'eau du couloir «MAO», où se fait l'approvisionnement de ce réservoir à partir de Sidi Laâdjal (Mostaganem), sur une distance de 90 km. Sur place, des explications lui ont été fournies au sujet de ce projet. «Le MAO est une réalité tangible et non pas un rêve» Abdelmalek Sellal avait procédé, mercredi, à la mise en service partielle du couloir Mostaganem-Arzew-Oran (MAO) dans le cadre du projet de transfert des eaux du Cheliff. Le ministre avait souligné, lors de sa visite d'inspection du projet, que les eaux drainées et traitées actuellement vont approvisionner Mostaganem lundi prochain. Il a assuré que ces eaux arriveront dans une semaine à la wilaya d'Oran, indiquant que «ce projet contribuera à approvisionner la région à hauteur de 600.000 m3 par jour. La mise en service totale du système de transfert des eaux à partir du barrage du Cheliff vers le couloir Mostaganem-Arzew-Oran (MAO), sera effective au novembre prochain, a annoncé le ministre des Ressources hydriques. Le ministre a indiqué que ce «projet sera totalement opérationnel sitôt achevés les travaux ciblant le deuxième barrage de Kerrada, d'ici le mois d'octobre de l'année courante». In fine, le ministre a réitéré que le tarif des eaux ne connaîtra aucune augmentation.