Plus de 14.000 quintaux de liège ont été produits au titre de la saison en cours dans la wilaya d'El Tarf, sur une superficie de quelque 6.000 hectares de chênes-lièges, a-t-on indiqué, mercredi à la Conservation des forêts. Commentant la «stagnation» de la production de liège -le même volume a été produit l'année dernière-, la même source a expliqué que cela est dû à «la lenteur de la reproduction du liège mâle, lequel est en nette régression par rapport à ces dernières années». Les services de la conservation des forêts ont toutefois estimé que la production de liège est appelée à augmenter pour atteindre, dès l'année prochaine, les 20 000 quintaux, «grâce à l'entrée en production de parcelles exploitées depuis une dizaine d'années, durée nécessaire pour la régénération du produit». D'une superficie de plus de 74.000 hectares, la subéraie d'El Tarf qui représente plus de 57 % de la superficie forestière totale, évaluée à plus de 160.000 hectares, se présente sous deux formes : d'un côté un peuplement «pur» dominant sur les collines et les plaines du littoral, et de l'autre, un «mélange avec le chêne-zeen» sur les montagnes et les hauteurs comme Djebel Ghourra et une partie de Djebel Dyr dans la commune de Bougous. Selon la Conservation des forêts, l'exploitation «rationnelle» de la forêt, conjuguée aux résultats attendus du programme de mise en valeur entamé en 2005, la subéraie pourra produire annuellement des quantités «appréciables» de liège pouvant atteindre les 30.000 quintaux annuellement. «Cela nous permettra, dans un proche avenir, de disposer d'une forêt modèle qui favorisera la certification du liège local et son placement sur le marché mondial», a-t-on estimé de même source. Destinée essentiellement à la fabrication de bouchons, de panneaux d'isolation et de revêtement, la transformation du liège tend à se développer malgré la concurrence de l'industrie du plastique.