La deuxième rencontre méditerranéenne regroupant des chercheurs, gestionnaires et industriels autour de la «gestion des subéraies et la qualité des lièges»' aura lieu les 18 et 19 octobre prochain à Jijel, a-t-on appris des organisateurs. Mise sur pied par l'université de Jijel (département de biologie végétale et animale) de la Faculté des sciences exactes et des sciences de la nature, avec la collaboration du laboratoire et de l'institut national de la recherche forestière (INRF), cette rencontre se penchera sur plusieurs thèmes intéressant la forêt. Ils porteront notamment sur la gestion et la typologie des forêts de chêne-liège, l'écophysiologie du chêne-liège, la qualité du liège, les facteurs de dépérissements (ravageurs, maladies, prédateurs), les changements climatiques et l'avenir de la subéraie, l'économie mondiale et marché du liège, la valorisation industrielle et médicale du liège et autres produits de la forêt, la conservation et restauration des subéraies et la biodiversité des subéraies, selon les responsables de l'université Mohamed Seddik Benyahia. Le programme de cette rencontre scientifique prévoit une série de conférences, des présentations orales avec affiches, un atelier de travail sur des thématiques en relation avec la gestion durable des subéraies, des activités à l'intention des médias, des projections de films vidéo, des stands d'exposition (documents, photos, matériels, artisanat, produits industriels,..) et une sortie scientifique (subéraie, pépinière et usines de transformation de liège) et touristique le long de la corniche jijelienne. Cette manifestation scientifique, organisée à l'occasion de l'année internationale des forêts, 2011 proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 61/193 du 20 décembre 2006, s'inscrit dans le cadre de la célébration cette année par l'organisation de la seconde rencontre méditerranéenne sur la gestion des subéraies et la qualité du liège. Elle est organisée en signe de reconnaissance de la valeur patrimoniale et culturelle du chêne-liège dans l'histoire de la civilisation des sociétés de la Méditerranée occidentale, de l'importance socio-économique du liège pour la région qui détient le monopole mondial en matière de subériculture, des biens et services qu'offrent la forêt à la population riveraine qui en dépend pour vivre (élevage, travaux forestiers, apiculture, fruits de bois,…), de la valeur environnementale de la subéraie (habitat à une biodiversité, source de stabilité sol/eau,…..), du rôle primordial que joue la population riveraine dans le maintien de cet unique paysage ouest-méditerranéen et du souci de l'avenir de ce patrimoine naturel (changements climatiques, incendies). Les initiateurs de cette rencontre scientifique méditerranéenne relèvent également «l'importance de la coopération et de la coordination régionale» des programmes de recherche sur le chêne-liège et le liège et les échanges d'expériences scientifiques et techniques dans ce domaine. Cette manifestation constitue, selon ses initiateurs, «une autre opportunité», après celle de Tlemcen en 2009, aux acteurs locaux et méditerranéens de «se concerter sur les défis à relever pour promouvoir la gestion durable, la conservation et le développement viable de ce type de forêt mais aussi pour revaloriser industriellement le liège et autres produits de la forêt dans l'intérêt des générations présentes et futures».