Le Front Polisario a pris «toutes les mesures» pour libérer «sains et saufs» les trois membres d'ONG européens enlevés dans la nuit de samedi à dimanche dans les camps de réfugiés sahraouis, a indiqué le directeur de la sécurité sahraoui, Mohamed Akiek, cité par l'agence sahraouie d'information SPS. M. Akiek a affirmé que «les services de sécurité sahraouis poursuivent les ravisseurs non encore identifiés» et que le Front Polisario avait pris «toutes les mesures pour libérer les otages sains et saufs». Il a souligné, en outre, que «la sécurité autour des humanitaires étrangers a été renforcée», précisant que le gouvernement sahraoui a informé des faits les ambassades d'Italie et d'Espagne à Alger et maintenait le contact avec ces chancelleries. Les trois otages, Aino Fernadez Coin, de nationalité espagnole, membre de l'association des amis du peuple sahraoui en Estrémadure (Espagne), Enrico Gonyalons, de nationalité espagnole, membre de l'ONG espagnole MUNUPAT, et Rossella Urru, une italienne, membre de l'ONG italienne CCISPP, travaillaient tous trois sur des projets humanitaires dans les camps de réfugiés sahraouis. «Les ravisseurs, qui se sont infiltrés à partir du territoire malien, ont attaqué les sièges des deux ONG et enlevés trois ressortissants européens, en utilisant une voiture tout-terrain et des armes à feu», selon un communiqué du ministère sahraoui de l'Information. Les terroristes ont repris le même chemin par lequel ils sont venus, a-t-on précisé de même source. «L'un des otages, l'Espagnol Enrico Gonyalons, serait blessé, ainsi que l'un des gardes sahraouis», indique le communiqué. Le gouvernement sahraoui, qui a condamné «fermement» cet «acte criminel», a pris toutes les mesures pour «poursuivre les ravisseurs», a affirmé le ministère sahraoui de l'Information.