Le collectif des employés de l'opérateur privé de téléphonie fixe Lacom exigent, dans une lettre ouverte à l'opinion publique nationale, l'ouverture de négociations sur les indemnités de licenciement suite à la dissolution de leur entreprise. Ils dénoncent «le refus» des actionnaires (Orascom Telecom et Egypt Telecom) d'entamer des négociations, le non versement des salaires, l'absence d'information sur la procédure de la liquidation, un défaut de déclaration et de versement des cotisations sociales et de redevances fiscales et parafiscales. «Depuis sa création, Lacom n'a respecté aucun délai ni engagement avec aucun de ses partenaires (employés, impôts, ARPT, CNAS, assurances, fournisseurs et propriétaires de sites)», écrivent-ils dans la lettre. «Pour nous, employés, les défaillances de management et la mauvaise gestion portent la responsabilité des difficultés que connaît l'entreprise, sinon comment expliquer la décision de l'arrêt du déploiement et des ventes et qu'aux pires moments financiers de l'entreprise, les expatriés soient pris en charge dans des hôtels de luxe avec véhicules inclus», ajoutent-ils. Les employés algériens de Lacom sont sans salaire depuis juillet 2009. Ce n'est pas le cas des expatriés égyptiens qui, selon le collectif, n'ont aucunement été lésés dans leurs honoraires. «Nous dénonçons l'utilisation du Ramadhan, de la période des fêtes et de la rentrée scolaire comme moyens de pression à l'encontre des pères et de mères de famille pour les amener à faire des concessions quant à leur droit légitime d'indemnisation», relèvent-ils. Selon le collectif, Lacom a connu une mort programmée six mois après son lancement en 2005. «Une mort qui a oscillé entre promesses de relance, rachat, décision de liquidation non officialisé après plusieurs assemblées générales, pour enfin aboutir à une décision de dissolution anticipée sans aucune raison indiquée, déguisée en liquidation conventionnelle», précisent les employés. Ils appellent le liquidateur, Hadj Ali Mohamed Samir, désigné par les actionnaires, à engager des négociations «sérieuses et crédibles» pour aboutir à un accord devant préserver les intérêts des deux parties. Pour rappel, Lacom est une filiale détenue à égalité (50-50) entre Orascom Telecom et Egypt Telecom. Elle devait assurer les services de téléphonie fixe. Mais elle n'avait pas réussi à résister à la concurrence d'Algérie Télécom qui a, notamment, réduit considérablement ses tarifs.