Les deux établissements hospitaliers de la vallée du M'Zab seront doté incessamment d'incinérateurs modernes pour le traitement et l'élimination des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI), a-t-on appris auprès du directeur de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière (DSPRH) de Ghardaïa. Ces incinérateurs modernes, selon la classification de l'OMS, et d'une capacité de traitement de 50 Kg/heure chacun, sont en cours d'installation au niveau de l'établissement spécialisé «Mère-Enfant» de Ghardaïa et l'Hôpital Tirichine de Sidi-Abbaz, pour un montant global de plus de 11 millions de dinars, a précisé la même source. Le personnel en charge de la gestion de ces appareils recevra une formation qualifiante en la matière particulièrement dans le tri et la séparation des déchets en utilisant des sachets multicolores, a-t-il ajouté. Considérés comme un procédé très sûr d'élimination des DASRI, ces équipements traiteront l'ensemble des déchets hospitaliers générés et rejetés par les établissements de santé, les cliniques, ainsi que les officines et cabinets privés se trouvant dans les quatre communes de la vallée du M'Zab. Dans ce sens, le secteur de la santé de Ghardaïa a lancé un appel à l'ensemble des pharmaciens, médecins et responsables de cliniques privées ainsi qu'aux vétérinaires pour se rapprocher des directions des établissements publics hospitaliers afin de bénéficier d'une convention bilatérale pour la prise en charge des déchets de soin et autres produits pharmaceutiques périmés. L'acquisition de ces incinérateurs «dernier cri» a été décidée suite à un besoin pressant ressenti par les structures de santé de la région qui étaient dotées d'un seul appareil désuet datant de plus de 20 ans, désormais inefficace, au niveau de l'hôpital Tirichine. «Ces deux incinérateurs constituent un véritable soulagement pour ces structures sanitaires publiques, et même pour les partenaires privés, officines et cabinets, embarrassés par les déchets de soins, le stock des seringues et des produits périmés», a estimé un praticien privé de Ghardaïa. La wilaya de Ghardaïa produit plus de 50 tonnes de déchets hospitaliers par an, selon la Direction de la santé.