Les décisions prises en faveur de l'investissement et de l'entreprise en matière de foncier et de financement, en dépit d'un contexte international difficile, ont permis de qualifier ‘'2011 de l'année de l'investissement et de la relance de l'entreprise algérienne. «L'Agence nationale du développement de l'investissement (Andi) considère 2011 comme l'année de l'investissement et de la relance de l'entreprise algérienne», a indiqué son directeur général M. Abdelkrim Mansouri. Les projets d'investissement déclarés ont triplé durant les onze premiers mois de 2011 par rapport à la même période en 2010, totalisant 7.047 projets pour un montant de près de 1.300 milliards de DA, et devraient créer plus de 140.770 nouveaux emplois, soit deux fois plus que la même période de référence, a-il expliqué dans un entretien à l'APS. Cette «importante» reprise des investissements est due à la stabilité de la législation durant cette année, ainsi qu'aux dernières mesures prises par le gouvernement pour encourager les investissements, selon le premier responsable de l'Andi. Cette amélioration est due aux mesures prises par les pouvoirs publics en faveur de l'investissement et de l'entreprise notamment lors du Conseil des ministres du 22 février dernier, les réunions du Conseil National de l'Investissement et les décisions prises lors de la tripartite du 28 mai 2011consacrée au soutien de l'entreprise et à la promotion d'un climat propice à l'investissement, a souligné M. Mansouri. Les chiffres provisoires de l'ANDI montrent que toutes les activités ont enregistré des augmentations en termes de valeur et de nombre de projets déclarés, notamment l'industrie avec un volume de 497 mds de DA et 920 projets qui devraient créer 32.770 emplois, selon M. Mansouri. «L'Algérie a besoin dans la phase actuelle des projets d'investissement devant permettre la consolidation du processus de développement déjà engagé», a-il souligné. Les projets déclarés en 2011 sont de plus en plus importants (...) dans des activités porteuses de technologie visant à diversifier l'économie nationale et réduire la facture des importations notamment dans les domaines de l'industrie pharmaceutique, mécanique, et des matériaux de construction'', a commenté le DG de l'ANDI. D'autres domaines ont attiré des investissements, il s'agit du secteur de l'énergie notamment la production de l'électricité et des panneaux solaires, de celui de l'agroalimentaire, la chimie (production d'engrais), la récupération et transformations des déchets et la transformation du verre. M. Mansouri a également relevé le retour significatif des projets d'investissement en partenariat durant cette année avec des promoteurs étrangers, notamment dans l'industrie avec 21 projets industriels pour un montant de 40 mds de DA et deux projets touristiques pour 382 mds de DA et un (1) projet dans les services. Plus de 150 mesures… Outres les mesures précédentes d'encouragement à l'investissement (plus de 150 mesures) prises à travers le code des investissements et les différentes dispositions des lois de finances, d'autres mesures importantes ont été prises en 2011 afin de faciliter l'acte d'investir, a ajouté le DG de l'Andi. Le Conseil des ministres du 22 février avait pris une série de mesures qui ont trait essentiellement au foncier destiné à l'investissement et l'amélioration du financement de l'investissement. En matière de foncier, il a été décidé notamment la décentralisation de la décision d'attribution de la concession des terrains relevant du domaine privé de l'Etat, le changement du mode d'accession au terrain de la concession aux enchères publiques à la formule de gré à gré. Il a été question également de réductions sur le prix de la redevance locative calculée sur la valeur domaniale au Nord à hauteur de 90% pendant la période de réalisation de l'investissement (3 ans au maximum), et de 50% pendant la période de démarrage de l'exploitation de l'investissement (3 ans au maximum). Dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, la redevance locative sera de 1 DA symbolique par mètre carré pendant 10 ans, et, au-delà, elle sera de 50% de sa valeur domaniale. S'agissant de financement, il a été décidé le lancement, dès mars dernier, des sociétés publiques de leasing pour les nouvelles PME, la création des 48 fonds de wilayas avec un capital initial de un milliard de DA pour chaque fonds, la dynamisation des mécanismes en place pour la garantie du crédits aux PME, ainsi que l'intervention du Fonds National de l'Investissement. L'Etat a décidé également en matière d'avantages fiscaux et parafiscaux, de mettre en oeuvre le régime dérogatoire applicable aux projets d'investissement localisés dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux. La tripartite économique de mai dernier avait également décidé de mesures encourageantes pour l'investissement et, surtout, pour l'amélioration de l'environnement financier des PME. Il s'agit notamment de mesures portant sur la facilitation de l'importation des intrants et des équipements par les entreprises de production et de mesures incitatives spécifiques pour le développement des PME du BTPH. Ces mesures ont concerné aussi l'allègement des procédures fiscales et le traitement des dettes fiscales, l'amélioration de l'accès des PME au financement ainsi qu'un soutien accru aux exportations hors hydrocarbures. Par ailleurs, en terme de facilitation de l'investissement, l'Andi a généralisé son réseau de guichet unique à toutes les willayas avec un dispositif de mobilisation et de dynamisation de tous les acteurs concernés par l'acte d'investir. Dans ce cadre, les reformes induites dans les guichets unique concernent notamment l'introduction des services de la CNAS, CASNOS, ANEM, en plus des organismes déjà existants dans l'ancien dispositif et la généralisation de l'utilisation des TIC. L'agence a également procédé à la mise en place de dispositif de l'investissement à distance à travers la déclaration ‘'en lige'' et la bourse de partenariat accessible à travers l'Internet.