Un programme de 450.000 logements a été arrêté au titre du quinquennat 2010-2014 pour l'éradication de l'habitat précaire, a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia. Le programme lancé par le gouvernement en 2004 pour l'éradication des constructions anarchiques «a permis le relogement de plus de 69.000 familles à Alger», a précisé le ministre lors d'une séance plénière au conseil de la Nation consacrée aux questions orales. A une question d'un sénateur sur la prolifération des constructions anarchiques dans les grands centres urbains, le ministre a souligné que le recensement global des bidonvilles effectué en 2007 «a permis d'arrêter une liste de 55.000 familles concernées par le relogement». Il a ajouté dans ce sens que le plan de relogement initié par la wilaya d'Alger a permis d'éradiquer 1151 bidonvilles et de récupérer des assiettes foncières d'une superficie de 2,5 hectares qui sera destinée à la réalisation d'infrastructures publiques. Pour ce qui est de l'intégration des agents administratifs recrutés dans le cadre du filet social au niveau des communes et daïras, le ministre a affirmé que 9200 emplois ont été réservés aux diplômés universitaires soulignant que l'intégration de ces agents est «tributaire de la disponibilité des postes d'emploi et de leur succès aux concours de recrutement». Il a par ailleurs rappelé la directive du ministère du mois d'avril dernier visant à conférer une «flexibilité» aux mesures de recrutement. Concernant les 1500 cadres recrutés en 1996 en tant que conseillers techniques au niveau des APC, le ministre a rappelé que la plupart de ces cadres ont été intégrés par l'administration sur la base de concours organisés à cet effet. Cependant, a-t-il dit, certains n'ont pas pu bénéficier de cette intégration en raison du nombre limité des postes disponibles au niveau des collectivités locales». ll a ajouté que la situation de ces cadres avait été réglée définitivement en vertu du décret exécutif de septembre 2011 prévoyant leur intégration en tant que fonctionnaires permanents au niveau de l'administration locale. Répondant à une question d'un sénateur sur la vente et la consommation de boissons alcoolisées, le ministre de l'Intérieur a précisé que cette activité est régie par des lois, ajoutant que le non-respect des textes réglementaires y afférents implique des sanctions coercitives. M. Ould Kablia a, par ailleurs, indiqué que la vente de boissons alcoolisées est soumise à la délivrance par le wali d'une autorisation, soulignant que les textes législatifs prévoient des mesures préventives concernant les demandeurs d'autorisations pour ce type d'activité, notamment le maintien de l'ordre public. Le ministre a rappelé que 445 affaires avaient été traitées en 2010 et que 1500 délits relatifs à la répression de la consommation de boissons alcoolisées ont été enregistrés durant les trois dernières années.