Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) conditionne sa participation aux prochaines élections législatives à la «présence» d'observateurs internationaux pour surveiller le scrutin, a indiqué samedi à Sidi Bel-Abbès, M. Abdelkader Gueroussine, délégué du secrétariat national du RCD. L'orateur, qui a présidé une rencontre avec les militants de son parti, a souligné, à cet égard, à ce que cette surveillance soit «qualifiée et intense» pour assurer un «bon déroulement» au scrutin et «garantir sa crédibilité». Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a annoncé mardi dernier qu'une mission de précurseurs de l'Union européenne (UE) se rendra prochainement en Algérie pour s'enquérir de l'état de préparation des élections législatives prévues au courant de l'année en cours. «Une mission de précurseurs va venir en Algérie pour se rendre compte de l'état de préparation institutionnel et organisationnel du prochain scrutin», a indiqué M. Medelci sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, soulignant qu'un mémorandum d'entente consignant les conditions dans lesquelles évolueront les missions d'observation sera passé avec l'UE. «Nous avons donné un préavis de quatre mois à l'UE et nous devons avoir son accord de principe et c'est à partir de là que nous allons, probablement au courant de ce mois ou au plus tard au début du mois prochain, commencer le processus qui va nous conduire à la signature d'un mémorandum d'entente préalable à l'observation», a précisé le ministre, soulignant que la même démarche sera suivie avec l'ONU, la Ligue arabe, l'UA et l'OCI. Rappelant que le président de la République avait donné instruction pour que ces observateurs puissent «travailler en toute liberté et se déplacer avec les effectifs qu'ils peuvent déployer sans contrainte aucune», M. Medelci a relevé que la mission d'observation est un processus que «nous voulons plus importante et plus précise». M.Gueroussine a également évoqué la situation économique du pays qu'il a qualifiée de «confuse», relevant en ce sens «l'absence» d'investissements dans les secteurs productifs. Il a estimé, dans ce cadre, que ces investissements se limitent aux «seuls créneaux des services». Tout en déplorant les «proportions dangereuses» prises par la corruption, le représentant du RCD a critiqué l'université algérienne qui forme des «chômeurs diplômés et spécialisés», selon lui. L'orateur a évoqué, par ailleurs, les préparatifs du prochain 4ème congrès du RCD, prévu du 8 au 10 mars prochain à Alger, qui sera précédé, a-t-il dit, des congrès régionaux qui auront du 16 au 18 février prochain, au centre, à l'ouest, à l'est du pays et à l'étranger pour la communauté nationale émigrée.