Les ministres des Affaires étrangères des pays membres du dialogue des 5+5 ont réaffirmé lundi, à l'issue de leur réunion que le groupe constituait le noyau dur de la coopération euro-méditerranéenne. «Le dialogue des 5+5 constitue le noyau dur de la coopération euro-méditerranéenne et représente un modèle de partenariat nord-sud susceptible de consolider les complémentarités et les solidarités entre les deux rives de la Méditerranée occidentale», ont-il souligné dans une déclaration finale. Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a représenté l'Algérie à cette rencontre. Outre l'Algérie, ont pris part à cette réunion la Libye, le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie, l'Espagne, la France, l'Italie, le Portugal et Malte. Les ministres sont félicités des réalisations accomplies dans le cadre du dialogue des 5+5 en citant notamment, le premier Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement tenu à Tunis, en 2003, les réunions régulières des ministres des Affaires étrangères depuis 2001, ainsi que les nombreuses réunions ministérielles sectorielles, les séminaires et autres rencontres du groupe. Ils ont engagé un débat sur des questions d'intérêt régional et international et ont prospecté les voies et moyens de «renforcer davantage le dialogue à travers l'amélioration des méthodes de travail et l'interaction avec les autres fora de coopération dans la région», a-t-on fait savoir. Evoquant les bouleversements dans certains pays de la rive sud de la Méditerranée, les ministres ont fait part de leur «grande satisfaction face aux changements historiques» intervenus, en 2011, dans ces pays et aux réformes démocratiques entreprises dans d'autres pays. Ils ont exprimé, à cet égard, leur «profonde conviction» que ces changements et les processus de réformes démocratiques ont engendré et renforcé des valeurs partagées sur lesquelles se fonde «un nouveau départ» du dialogue des 5+5 et seront relancées des activités de coopération entre les pays membres. Printemps arabe «Ce ‘printemps arabe' aura besoin de l'appui de toute la communauté internationale pour permettre aux nouveaux gouvernements issus des urnes de mener à bien le processus de transition démocratique devant aboutir à l'instauration d'un Etat de droit respectueux de toutes les libertés et de répondre positivement aux aspirations légitimes des peuples de la région à un avenir meilleur avec davantage de liberté et de justice», selon la déclaration. Les ministres qui ont «salué ces processus de transition», ont souligné «la nécessité pour la communauté internationale et l'Union européenne d'apporter l'appui nécessaire à la réussite de ces processus dont le sort se joue à court terme, et dépend la reprise du développement économique et la création de nouveaux et nombreux postes d'emplois». Ils ont convenu de «poursuivre» et d'»intensifier» la coopération économique et financière dans la région afin de «garantir» les conditions nécessaires au «succès du processus démocratique» engagé dans ces pays, ainsi que de «contribuer au maintien de la paix et de la stabilité dans la région» qui est «un défi à relever», exprimant leur «appréciation» pour la contribution donnée dans cette direction par le partenariat de Deauville (G20) en 2011, en France. Les ministres ont réitéré «la profonde conviction» quant au «destin commun» liant les peuples des pays membres du groupe des 5+5 et leur «attachement» à la démocratie et à un développement économique «durable et partagé, deux éléments-clés de la stabilité et de paix dans la région, voire dans le monde», est-il souligné.