Les réserves de l'Algérie en gaz de schiste sont «très importantes», a affirmé lundi à Oran le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, précisant toutefois que leur volume nécessite une «étude approfondie». Dans une déclaration à la presse, à l'issue de son allocution d'ouverture du workshop international sur «le gaz de schiste» au Centre des conventions d'Oran (CCO) «Mohamed Benahmed», le ministre a indiqué que l'Algérie «dispose de très grandes réserves de gaz de schiste en divers endroits du territoire national et que le volume précis de ces réserves nécessite une étude approfondie». M. Yousfi a également annoncé que son secteur s'apprêtait à lancer une expérience pilote d'exploration et de forage qui s'appuie sur une évaluation des réserves de gaz schiste et la recherche des voies et moyens pour une meilleure exploitation de ces gisements. Il a souligné, dans ce sens, «qu'il ne faut pas se précipiter dans de telles opérations qui exigent essentiellement l'utilisation de hautes technologies et une connaissance exacte des coûts et des répercussions géologiques et environnementales». Le ministre a affirmé dans son allocution d'ouverture, en présence du Secrétaire général de l'Union internationale de l'industrie du gaz (UIIG), que l'Algérie enregistre une avance dans le domaine de l'étude et de la recherche sur le gaz de schiste, à l'échelle africaine. Le workshop Les travaux du workshop international sur le gaz de schiste se sont ouverts hier à Oran, en présence du ministre de l'Energie et des mines, M. Youcef Yousfi et du Secrétaire général de l'Union internationale de l'industrie du gaz, M. Torstein Indrebo. Il faut savoir qu'il s'agit d'une rencontre internationale, qui se déroule au centre des Conventions «Mohamed Benahmed» d'Oran, et qui verra la participation d'experts et spécialistes en gaz de schiste, venus d'Afrique, d'Europe et d'Amérique, en plus des chercheurs nationaux. De grands groupes internationaux tels que Sonatrach, Statoil, Repsol prendront part également à cette rencontre de deux jours. Elle constitue une opportunité pour les participants d'évaluer les sources existantes de gaz de schiste et d'aborder les stratégies adoptées par les Etats en matière d'exploitation de cette richesse énergétique, qui s'avère prometteuse. Ils traiteront également des différents aspects liés au gaz de schiste, notamment la commercialisation, la coopération internationale et le degré d'intérêt des groupes énergétiques pour ce type de gaz, ainsi que les coûts financiers de son investissement, les risques commerciaux et leur impact sur l'environnement. Des sorties sur divers sites du pôle pétrochimique d'Arzew sont programmées, en marge de ces travaux, à l'intention des participants.