Les prix du pétrole ont terminé la semaine en repli à la suite d'un mouvement de correction entamé lundi dernier après un niveau record depuis mai 2011, dans un marché plombé par des prises de bénéfices. Quoique soutenu par les tensions entre l'Iran et les pays occidentaux, le marché pétrolier a évolué en baisse durant presque toute la semaine avant de grimper momentanément jeudi à son plus haut niveau depuis juillet 2008 après l'annonce, vite démentie, d'une explosion d'oléoduc en Arabie saoudite. Vendredi en fin d'échanges européens, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril coûtait 123,86 dollars, en baisse de 2,34 dollars par rapport à la clôture de jeudi. Le «light sweet crude» (WTI) (la même échéance) suivait la même trajectoire et lâchait 2,14 dollars par rapport à jeudi sur le marché new yorkais en terminant à 106,70 dollars. Sur la semaine, le Brent a cédé 37 cents alors que le «Light sweet crude» a perdu 1,71 dollar. Les cours pâtissaient de prises de bénéfices déclenchées par une hausse soudaine et coutre enregistrée jeudi après la clôture des échanges américains, en raison de rumeurs sur l'incendie sur un oléoduc en Arabie saoudite. «Les rumeurs sur l'explosion de l'oléoduc ont provoqué un vif mouvement d'achat, mais il y a eu des démentis de sources officielles en Arabie saoudite, et vendredi, les prix se repliaient sensiblement» dans un marché essoufflé, a déclaré un expert. Mais, «les prix du pétrole n'ont abandonné que la moitié des gains enregistrés la veille, et ce malgré le démenti saoudien. Même si les rumeurs venaient à l'origine d'Iran», ce qui jetait une ombre sur leur crédibilité, «le marché croit clairement à un danger accru de perturbations dans le production» de brut au Moyen-Orient, soulignaient les experts de Commerzbank. L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, s'est engagé auprès des pays occidentaux à compenser tout manque de pétrole iranien sur le marché, s'attirant les foudres de Téhéran. L'Iran menace d'interrompre immédiatement ses livraisons de pétrole à l'Europe, bien avant la mise en place en juillet de l'embargo de l'Union européenne (UE) décidé en janvier, contribuant à exacerber les inquiétudes sur l'offre mondiale de brut.