Le week-end politique a été marqué par une intense activité des partis qui ont exhorté les citoyens à voter, lors des élections législatives du 10 mai 2012, pour des candidats «crédibles» et des programmes répondant aux aspirations des Algériens, en insistant également sur une «participation massive» au scrutin. Le parti du Front de libération nationale (FLN) qui a annoncé, par la voix de son secrétaire général M. Abdelaziz Belkhadem, avoir reçu un total de 3 409 candidatures des différentes mouhafadha du pays, a mis l'accent sur le critère de «popularité» des candidats pour déterminer les têtes de listes. Affirmant lors d'une conférence de presse à Alger que le FLN compte attirer le plus grand nombre possible de voix pour demeurer «la première force politique» du pays, M. Belkhadem a indiqué que le parti compte 702 candidates (20,5 %) et 744 candidats âgés de moins de 40 ans (21,8 %). Le président du Mouvement de la Société pour la paix (MSP) M. Bouguerra Soltani a mis l'accent sur une participation «aussi large que populaire» aux prochaines élections législatives, estimant que «le parlement influent et générateur de changement» est celui pour lequel votera le peuple à travers une participation qui dépasse les 60%. M. Soltani a ainsi invité les citoyens à «rompre avec tout comportement négatif» lors des prochaines élections, les exhortant à se rendre aux bureaux de vote et à «ne pas dévaloriser leurs voix». Le Front pour la justice et le développement (FJD) de Abdellah Djaballah, a appelé ses militants et partisans à «se mobiliser comme un seul homme pour la bataille des législatives du 10 mai», les exhortant à «voter massivement pour le programme du changement porté par le FJD». M. Djaballah a indiqué que son parti s'inspire de la Déclaration du 1er-Novembre 1954, qui appelle, a-t-il dit, à «la fondation d'un Etat algérien démocratique dans le cadre des principes de l'Islam». Pour sa part, le secrétaire général du parti El-Karama, M. Mohamed Benhamou, a appelé les citoyens à se rendre «massivement» aux urnes pour «barrer la route aux opportunistes et affairistes». M. Benhamou a mis en garde ses sympathisants et partisans contre la «manipulation» des jeunes au risque de «pousser le pays vers le chaos et la fitna (discorde), alors que «l'Algérie panse encore ses blessures des séquelles du terrorisme». Dans le même sillage, le président du Front du changement (FC), M. Abdelmadjid Menasra, a renouvelé son appel à une participation «massive» au scrutin pour un «changement pacifique par les urnes». «Le FC est pour un changement positif, constructif et paisible qui défend l'unité nationale», a souligné M. Menasra, invitant les électeurs à voter pour des candidats «crédibles et capables de traduire sur le terrain» les aspirations des citoyens. En outre, le week-end politique a été marqué par l'élection d'un nouveau président à la tête du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), en la personne de M. Mohcine Belabbas (42 ans), ancien porte-parole du parti, en remplacement de M. Saïd Sadi.