Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, a appelé mardi à Alger toutes les compétences algériennes, partout à travers le monde, à contribuer dans le développement de l'économie nationale. «Je saisis cette opportunité pour lancer un appel à toutes et à tous (les Algériens) pour apporter leurs compétences et contribuer au développement de notre pays», a-t-il indiqué dans une allocution prononcée au Forum de partenariat avec la diaspora algérienne aux Etats-Unis. Le ministre s'est dit convaincu que ce forum, premier du genre, constituera «le point de départ d'une collaboration étroite entre l'Algérie et ses enfants installés à l'étranger dont la population avoisine les 7 millions de personnes, parmi lesquelles un million et demi disposent d'un niveau universitaire». «A travers votre réussite et vos références, vous êtes la fierté de l'Algérie et aussi de son école qui vous a dispensée la formation de base, et dans biens des cas la formation universitaire», a-t-il souligné. S'adressant à la trentaine d'opérateurs économiques algéro-américains présents à cette rencontre de deux jours, M. Benmeradi leur à proposer d'identifier ensemble «une démarche cohérente à l'effet de consolider la politique nationale de promotion de start-up et de créer un écosystème qui permettra de mettre en synergie les principaux acteurs concernés». Il leur a demandé également d'établir, avec le concours des pouvoirs publics algériens, une feuille de route contenant les grandes lignes d'un programme visant à encourager et à aider les jeunes algériens, qui constituent près de 70% de la population, à créer des start-up (petite entreprise à fort potentiel de croissance) dans des créneaux porteurs et à forte valeur ajoutée. «A l'avenir la promotion des start-up constituera un vecteur non négligeable et susceptible de contribuer de façon substantielle tant à l'amélioration des performances de l'économie nationale qu'à la création de l'emploi», a-t-il estimé. M. Benmeradi a affirmé que l'Algérie dispose d'un important potentiel basé essentiellement sur ses ressources humaines hautement formées et d'un environnement favorable à la création de nouvelles entreprises, vecteur de richesses et d'emplois. «Notre pays dispose actuellement d'un environnement multidimensionnel propice pour atteindre de tels objectifs (création de start-up). Au niveau de la formation universitaire, l'important potentiel mis en place par l'Etat a donné lieu à des résultats probants puisque chaque année quelque 160.000 diplômés arrivent sur le marché du travail «, a-t-il précisé. S'agissant de l'accompagnement des jeunes désireux de créer une entreprise, le ministre a rappelé les nombreux mécanismes de financement mis en place par les pouvoirs publics pour encourager la promotion de réseaux de PME algériennes compétitives. Le ministre a réaffirmé que l'Etat encourageait toute initiative visant à instaurer une activité de substitution de la production nationale aux importations, dont la facture avait atteint 46 milliards de dollars en 2011, et de réduire la dépendance de l'économie nationale aux hydrocarbures qui constituent 97% des exportations. De son côté, le président du Conseil d'affaires algéro-américain, M. Smail Chikhoune a indiqué que les algéro-américains présents à ce forum sont «les capitaines» d'un important réseau de start-up activant la fameuse «Sillycon Vally» aux Etats-Unis. Il a affirmé que les représentants de la diaspora algérienne aux Etats-Unis étaient déterminés à contribuer dans le développement économique de l'Algérie et le soutien des jeunes porteurs de projets à monter et à réussir leurs affaires. Selon lui, ces mêmes représentants aideront financièrement et techniquement des jeunes à créer des start-up dans des secteurs comme les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC). «Les membres de la délégation qui m'accompagne ne viennent pas en super Algériens. Au contraire, ils sont parfaitement conscients et reconnaissent les compétences qui existent dans leur pays d'origine l'Algérie», a-t-il souligné.