Le projet de dépollution de oued El Harrach (Alger) et l'aménagement de ses abords, qui sera lancé incessamment par un groupement algéro-coréen, coûtera quelque 38 milliards de DA, a annoncé lundi à Alger le ministre des Ressources en eau M. Abdelmalek Sellal. S'exprimant devant la presse en marge de l'ouverture du Salon international des équipements, des technologies et des services de l'eau «Siee Pollutec», le ministre a déclaré que «ce projet a été confié à un groupement composé de Cosider et de l'entreprise coréenne Daewoo, spécialisée dans l'environnement, pour un coût avoisinant les 38 milliards de DA». Le délai de réalisation du projet est de 42 mois, selon lui. Destiné à traiter les eaux de l'oued sur 19 km à travers la réalisation d'une station d'épuration, le nouveau projet consistera aussi à aménager des aires de loisirs sur les deux rives du cours d'eau pollué depuis plusieurs décennies par les rejets des unités industrielles, a expliqué M. Sellal. «A travers de grands travaux d'aménagements sur les deux rives de l'oued, il y aura six terrains de sport gazonnés ouverts au grand public, des aires de plaisance mais aussi une maison de l'environnement asiatique, un musée Afrique et une mosquée», a encore indiqué le ministre. Selon les précisions de M. Sellal, «dès l'achèvement du projet, des eaux épurées et propres vont couler dans l'oued en permanence, car, a-t-il dit, les eaux épurées rejetées à la mer par la station de Baraki seront pompées et canalisées vers oued El Harrach». La gestion de cet espace, une fois achevé, sera confiée à l'entreprise coréenne Daewoo qui devra, selon M. Sellal, s'occuper de la maintenance des équipements avec l'Office des parcs de loisirs d'Alger (Opla) pour une durée de deux ans. En outre, de vastes espaces verts seront aménagés le long des abords de l'oued qui seront plantés par des espèces spéciales pouvant contribuer à la dépollution des eaux de l'oued et à l'élimination des mauvaises odeurs qu'il dégage. Adda A.