Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a affirmé mercredi que les partis qui ne reconnaissent pas un parlement doivent démissionner. «Quand on ne reconnaît pas un parlement on démissionne», a déclaré le ministre dans un entretien à l'APS, à la veille de l'installation de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN). M. Ould Kablia répondait à une question relative aux partis qui, s'estimant lésés par les résultats du scrutin du 10 mai, ont décidé de boycotter l'APN. Une vingtaine de partis politiques ont convenu lundi dernier, à l'issue d'une réunion de leurs dirigeants, de boycotter la nouvelle APN et de créer un «front politique pour la sauvegarde de la démocratie». Ces formations politiques, qui ont remporté en tout 28 des 462 sièges que compte la nouvelle APN, avaient qualifié cette dernière d'»illégitime» et ont décidé par la même, et de ne pas reconnaître le gouvernement issu de cette assemblée. Le ministre a, toutefois, qualifié le boycott de l'APN par ces partis de «décision prise hâtivement sous l'effet de la colère», estimant que «le retour progressif vers l'apaisement les ramènera à la raison et à la normalisation». Il a également expliqué que la loi ne prévoit rien à ce sujet, et que le règlement intérieur de l'APN peut le faire pour prévenir toute forme de dysfonctionnement».