En marge de la journée d'études qui a regroupé, hier, à l'Eden Aéroport, la Banque nationale d'Algérie et près d'une centaine d'opérateurs économiques qui lui sont domiciliés de la région Ouest du pays, Seghir Benbouzid, le PDG de la BNA a expliqué, que pour faire face à une demande qui a été multipliée par 10 du crédit documentaire, exigé dans les opérations du commerce extérieur, sa banque planche sur un plan de redéploiement de son personnel pour ramener la durée actuellement estimée à plus de 30 jours à ente 10 et 15 jours, une durée moins pénalisante pour les opérateurs économiques. La rencontre a été l'occasion d'une part pour le premier responsable de la plus importante banque publique d'exposer les solutions préconisées par son établissement pour mettre fin à certains disfonctionnements et de l'autre pour les clients de vider leur sac, notamment à propos du crédit documentaire à la lumière de la Loi de finances complémentaire 2009. Au menu de cette rencontre, il était également question de débattre des mesures d'allègement des charges financières au profit des PME ainsi que des entreprises privées en difficulté. Durant le débat, tous les intervenants ont mis l'accent sur la lourdeur du traitement des demandes de crédits documentaires relatifs aux opérations d'importation. C'est le cas d'un opérateur de Tlemcen qui ira même jusqu'à qualifier l'agence 512 «d'épicerie» au vu des lenteurs observées en dépit de la présence d'un personnel qui affiche sa disponibilité à accompagner la clientèle. Ceci étant, le goulot d'étranglement se situe dans la chaîne menant au centre de décision qui est la direction générale. A ce propos, le P-dg de la BNA dira que la direction des réseaux d'exploitation d'Oran, qui fut l'une des plus actives, a perdu de son efficacité en raison de l'absence d'un chef de département de crédit, un poste primordial dans le traitement des demandes. Un autre intervenant a relevé le fait que les législateurs qui ont conçu la LFC 2009 n'ont pas tenu compte de la place réservée à la PME qui demeure la seule véritable source de richesses. A ce sujet, M. Benbouzid a rappelé que le Premier ministre a toujours manifesté son mécontentement quant à l'actuel mode de financement de la PME en rappelant que la faute ne revient plus à l'Etat mais, en revanche, aux lenteurs dans le traitement des demandes avec pas moins de 19 points de contrôle. Toutes ces difficultés font que certains clients de banques publiques fuient ces dernières pour aller se domicilier dans des banques privées où le traitement est plus ou moins rapide. Commentant cet état de fait, le premier responsable de la BNA dira que «la banque doit protéger son client en se gardant de ne pas devenir son associé». Au sujet, des difficultés relevées par les opérateurs concernant le crédit documentaire, M. Benbouzid a reconnu qu'un certain embouteillage règne actuellement en raison de la surcharge de travail ainsi que l'inexpérience de certaines agences dans le traitement de ce crédit. Lors du point de presse organisé en marge de la journée d'étude, le P-dg de la BNA dira que ce crédit pose problème en ce sens que sur les 220 agences que compte le réseau de sa banque, seule une cinquantaine possède l'expérience exigée.