Le tribunal criminel près la Cour d'Alger a prononcé, samedi soir, des peines allant de 2 ans de prison avec sursis à 20 ans de prison ferme contre les 16 accusés pour constitution de bande de malfaiteurs et falsification d'écritures publiques consistant en des décisions d'octroi de lots de terrain situés dans la commune de Bouzaréah où la majorité des mis en cause sont des fonctionnaires. Ainsi, le tribunal a condamné par contumace à 20 ans de prison ferme, Lazri Toufik (fonctionnaire à l'APC), Rezzoug Meriem et Dris Lamia (qui escroquaient leurs victimes par le truchement d'une agence immobilière). Une peine de 6 ans de prison ferme a été prononcée contre les dénommés Attal Amer, Sahraoui Ahmed, Bounedjas Madjid et Rezzoug Mohamed (fonctionnaires à l'APC et intermédiaires). Le tribunal a, par ailleurs, condamné à 3 ans de prison ferme Bendjeddi Ismaïl, chef de cabinet à ladite APC, et Mesbah Kahlerras, du service de l'urbanisme. Concernant les deux militaires, Benlegmari Lahsen et El-Hadi Mohamed, accusés de corruption et usurpation d'identité, ils ont été condamnés à 2 ans de prison ferme alors qu'une peine de 3 ans de prison avec sursis a été prononcée à l'encontre de Djedir Hamid et Nadjar Hamid, respectivement troisième vice-président de l'APC de Bouzareah et responsable de l'environnement. Par ailleurs, Sekal Redouane, chef de service d'équipement à l'APC, Saouli Naïma, fonctionnaire au secrétariat général de l'APC ainsi que Derraji Abdelhafid, technicien de l'urbanisme, ont été condamnés à 2 ans de prison avec sursis. Selon l'arrêt de renvoi, les accusés ont escroqué leurs victimes par le truchement d'une agence immobilière ou par des tiers leur remettant des décisions falsifiées d'octroi de lots de terrain moyennant d'importantes sommes d'argent tout en utilisant des décisions et des sceaux falsifiés.