Les scandales semblent se succéder dans le secteur des Transports à une vitesse inquiétante. En effet, après le scandale de l'autoroute Est-ouest, c'est au tour du Métro d'Alger de défrayer la chronique dans une autre affaire de pots de vins. Ainsi, selon quelques titres de la presse nationale, le Directeur de la Planification au ministère des Transports a été arrêté il y a quelques jours pour corruption. Le mis en cause, actuellement en détention provisoire à la prison de Serkadji, est poursuivi dans une affaire liée à l'attribution par l'Algérie du contrat d'équipement du Métro d'Alger au groupe allemand Siemens, selon les mêmes sources. Pour rappel, le contrat a été signé en janvier 2006 avec un consortium conduit par Siemens pour un montant total de 380 millions d'euros. Selon une source proche de l'enquête, le haut cadre du ministère des Transports aurait touché une commission pour favoriser le groupe allemand face à ses concurrents. Le groupe allemand était notamment en concurrence avec le français Alstom. Plus de trois ans après la signature du contrat, le projet du Métro d'Alger accumule toujours des retards. Annoncée pour la fin de l'année 2009, son entrée en service devrait être retardée de plusieurs mois, selon une source proche du projet. A ce rythme et face à ces scabreuses révélations, c'est le ministre en personne, M. Amar Ghoul, qui se trouve être en mauvaise posture. Aussi, le récent discours du président de la République, lors de l'ouverture de l'année judiciaire, promettant une lutte implacable contre la corruption à tous les niveaux semble donner «le la» à une campagne manu pullite et le département de Amar Ghoul est en point de mire eu égard à la nature des projets à sa charge. Des projets qui, faut-il le rappeler, sont le point nodal, avec le secteur de l'habitat, du programme présidentiel.