Au moment où Boubekeur Benbouzid présentait devant les membres de la commission des finances et du budget de l'APN le budget de son secteur pour l'année 2010, la fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) tenait son conclave consacré en grande partie au régime indemnitaire. Deux rendez-vous qui surviennent à la veille d'une grève annoncée par les syndicats autonomes. Ils comptent paralyser le secteur durant plusieurs jours. En présentant le budget de son secteur pour débat, le représentant du gouvernement a relevé -que le montant alloué à son secteur représentait 16% du budget global de l'Etat- et constitue le second plus important budget sectoriel proposé dans la Loi de finances 2010. Dans les détails, le ministre a fait savoir que «le montant réservé au budget de fonctionnement est de l'ordre de 390,5 milliards DA pour la couverture des salaires des fonctionnaires du secteur qui, dorénavant, représentent 34 % des employés de la fonction publique». Les dépenses de maintenance des bâtisses et du matériel informatique, à la restauration des élèves internes et demi-pensionnaires, l'élargissement du raccordement des établissements scolaires au réseau Internet, la mise en service dès l'année prochaine, la climatisation au niveau de 11 wilayas- seront également couverts- à partir de ce budget. Concernant le budget d'équipement, M. Benbouzid a précisé que la Loi de finances 2010 a proposé un montant de 147 milliards de Da. Il sera consacré à la construction d'écoles primaires, CEM, lycées, cantines scolaires, salles d'informatique, salles de sport et au renouvellement du matériel scolaire et autres structures. De son coté, les syndicalistes de la FNTE ont appelé à l'instauration de 10 primes et l'amendement de 15 autres au profit des travailleurs du secteur de l'éducation. Il s'agit des primes de résultats scolaires (rendement collectif), de transport, de panier, de tenue vestimentaire, de missions annexes, de classement des établissements, de responsabilité, de gestion des cantines et de recherche scientifique. En plus, et comme recommandé lors des conférences régionales, il a été retenu d'exiger de la tutelle l'amendement de 15 autres primes existantes -à l'effet d'élargir la prime d'expérience professionnelle aux fonctionnaires des services économiques, aux adjoints pédagogiques et aux attachés des laboratoires -en les calculant sur le salaire de base renouvelé. Dans le même sens, la FNTE a appelé à amender les primes de qualification ; de documentation, du travail permanent, de nuisance, de poste, de risque, de zone, celle spécifique au Sud, des heures supplémentaires, d'amélioration des performances, de gestion... Enfin, et concernant les primes communes à tous les secteurs, le même syndicat a proposé de revoir à la hausse les allocations familiales en fonction du pouvoir d'achat, d'annuler leur calcul sur le plafond des 15 000 DA. Le secrétaire général de la fédération, M. Boudaha, a indiqué, dans son allocution, que les dossiers des suggestions constitueront une plate-forme de négociations entre la FNTE et le ministère de l'éducation nationale. Elles auront lieu prochainement, avant de les soumettre au gouvernement.