Les pays arabes exportateurs de pétrole ont réalisé des recettes record d'hydrocarbures en 2008- qui ont atteint pour la première dans l'histoire 618 milliards de dollars avec une progression de 193 milliards de dollars- par rapport à l'année 2007, selon les chiffres officiels communiqués au cours de cette semaine par l'organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Organization of Arab Petroleum Exporting Countries OAPEC). L'Arabie Saoudite arrive en tête de liste des pays ara-bes exportateurs de l'or- noir en 2008 avec 267,2 milliards de dollars, loin devant les Emirats arabes unis (EAU) 80,6 milliards de dollars, le Koweït avec (71,2), l'Irak (63), la Lybie (52,1) et enfin l'Algérie avec 38,5 milliards de dollars. Notre pays est ainsi classé le sixième pays arabe exportateur de pétrole. L'Algérie n'est pas en effet un grand exportateur de pétrole, puisqu'elle ne produit que 50 millions de tonnes/an de pétrole brut, comparativement à 425 millions pour l'Arabie Saoudite, 175 millions pour le Venezuela, 150 millions pour les Emirats arabes unis et encore d'autres pays comme le Mexique, la Norvège ou le Sultanat de Oman, etc. Notre pays n'exporte de sa production de pétrole brut que 15 millions environ, le reste est raffiné pour la consommation locale et les ventes sur les marchés internationaux. Nous sommes un pays essentiellement gazier, mais l'OAPEC a exclu dans ses calculs tout ce qu'exporte l'Algérie d'une façon substantielle : le gaz naturel, les GPL et les condensas. L'Algérie, qui détient 1,5% des réserves mondiales, ambitionne de produire, à moyen terme, 1,7 million de barils par jour contre une capacité de 1,4 million de barils/jour. Elle ne produit actuellement que 1,2 million de barils/jour, conformément aux quotas fixés au début de l'année par l'OPEP pour maitriser la chute des prix du baril dans les marchés internationaux. L'Algérie est à la 15ème position en termes de réserves de pétrole et couvre 20% des importations de gaz de l'Europe. La moitié du domaine minier algérien, d'une superficie de plus de 1,75 million de km⊃2;, est encore inexplorée et le nombre de puits forés par 10.000 km⊃2; est de 9 alors que la moyenne mondiale est de 100 puits pour 10.000 m2. Le pétrole algérien est l'un des plus chers au monde en raison de sa qualité. Il est, en effet, léger et sa teneur en souffre est très réduite. Communément appelé Sahara Blend, il est coté à la City, la Bourse de Londres, avec pour référence le Brent, le baril de la mer du Nord. Le rapport de l'OAPEC précise par ailleurs que la dégringolade des prix des hydrocarbures fin 2008, avec une baisse conséquente de 92,6 dollars pour le baril, a causé un manque à gagner aux pays arabes exportateurs estimé à près de 70%. L'Algérie a été parmi les premiers pays à faire les frais de la dégringolade des prix du baril. Ses recettes ont baissé de moitié durant les neuf premiers mois de cette année pour atteindre les 31 milliards de dollars. Ce chiffre d'affaires englobe les recettes pétrolières et gazières du pays. Sonatrach table sur des revenus pétroliers de 40 milliards de dollars pour toute l'année 2009 loin du record de 75 milliards de dollars de 2008.