Mustapha Benbada, ministre des PME/PMI et de l'artisanat, a annoncé hier l'entrée en application du texte de Loi sur l'exonération fiscale au profit des artisans. A Médéa, M.Benbada, qui était accompagné de la ministre déléguée chargée de la famille et de la condition féminine, Mme Nouara Saadia Djaafar, a affirmé «qu'une exonération fiscale, à vie, sera accordée bientôt, aux artisans qui s'engageraient à prendre en charge la formation ou le recrutement de jeunes apprentis». Ce texte de loi, qui sera promulgué «incessamment», selon le ministre, vise un double objectif : le soutien et l'encouragement des activités artisanales locales, ainsi que la protection du patrimoine national, a-t-il expliqué. Le ministre a ajouté que cette mesure vient «appuyer l'ensemble du dispositif déjà existant et destiné, dans sa globalité, à redynamiser le secteur et à le faire participer activement dans l'effort économique national». En outre, Mustapha Benbada a déclaré que le dispositif de contrôle sur la vente de certains produits d'importation au niveau des espaces de l'artisanat aménagés par les pouvoirs publics sera renforcé. «Il est inconcevable que des structures financées par le Trésor public servent de vitrine pour la promotion de produits fabriqués dans d'autres pays, au détriment de la production nationale », a-t-il vivement critiqué, en soulignant que son département est en train de «préparer des cahiers de charges spécifiant la nature des activités devant être exercées dans ces lieux et le type de produits proposés à la vente afin de protéger l'artisanat national et préserver, surtout, les intérêts de la profession». Par ailleurs, le ministre s'est focalisé dans son intervention à l'université de Médéa, devant un parterre de patrons d'entreprises sur la nécessité de «diversifier le champ d'intervention du secteur de la petite et moyenne entreprise en vue de consolider les acquis accomplis ces dernières années et pouvoir ainsi faire barrage à la concurrence étrangère». Dans ce contexte, il a appelé les universitaires à jouer pleinement leur rôle de «vecteur de compétence et à s'impliquer dans la matérialisation de ces objectifs, à travers la préparation et la formation des nouvelles élites à opter pour des carrières professionnelles qui suivent l'évolution économique du pays et répondent à ses besoins», a-t-il fait remarquer.