Des négociations sont en cours entre son département et les différentes entreprises bancaires privées et publiques. Le ministre de la PME-PMI et de l'Artisanat, M.Mustapha Benbada, a annoncé, hier, au forum d'El Moudjahid, que son département est en phase de préparer un programme national pour l'appui et la mise à niveau des entreprises algériennes, et ce, indépendamment de celui lancé par le gouvernement, au lendemain de la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne, ayant exclu 90 % des PME-PMI algériennes. Ces dernières ne répondent pas aux critères dont on citera le fait que la majorité de ces entreprises emploie moins de 20 personnes. Cette initiative, ajoute le conférencier, entre dans le cadre d'un processus visant à protéger la production nationale de la concurrence, dans la perspective de l'ouverture du marché algérien vers l'extérieur. Dans le même contexte, M.Benbada a cité une série de mesures au profit de ce secteur. A ce sujet, l'on apprend que des négociations sont en cours entre son département et les différentes entreprises bancaires privées et publiques, et ce, afin d'encourager le financement des projets. «Vous n'êtes pas sans savoir que la question du financement constitue une contrainte majeure à la relance du secteur de la PME-PMI». Et d'ajouter: «Ce n'est un secret pour personne, que de constater que nos banques refusent de partager les risques, en préférant les activités commerciales aux industrielles.» Les fonds étrangers sont associés aussi à ce programme d'appui. Plusieurs pays, tels que l'Allemagne, l'Italie et la France ont répondu favorablement à la demande algérienne, ainsi que la Banque islamique de développement. Ajoutant à cela l'enveloppe allouée aux PME-PMI dans le cadre du programme Meda. M.Benbada a fait un constat positif sur la situation des PME-PMI en Algérie en s'appuyant pour cela, sur le dernier rapport du Conseil économique et social, qui a démontré une croissance dans la production dans le secteur privé. Contrairement au secteur public, M.Benbada estime, en substance, que le secteur se porte très bien, ce qui vient contredire les dernières déclarations du chef de l'Etat, M.Bouteflika, à l'occasion de sa dernière sortie à Laghouat et durant laquelle il a lancé des critiques virulentes à l'égard du secteur privé qui «attend tout de l'Etat». Par ailleurs, le ministre des PME-PMI affirme que son département prépare, actuellement, une carte du foncier industriel disponible à travers tout le territoire national.