Le vernissage des artistes Saïd Chender et Mourad Belmekki- organisé hier- a suscité l'engouement des amateurs de l'art oranais. En effet, selon l'organisateur, Moussa Médiène, gérant de la galerie «espace Lotus », située au n°9 rue Hô Chi Minh, l'exposition a connu une grande l'affluence des amateurs de l'art. L'exposition continuera jusqu'au lundi prochain. D'après un visiteur qui se déclare fin connaisseur, désormais, les deux artistes ont atteint une maturité exemplaire. L'exposant Mourad Belmekki est un artiste-peintre contemporain qui s'inspire du folklore national : le tatouage, la tapisserie. Le signe maghrébin est au centre de son œuvre. Belmekki a subi l'influence des grands artistes figuratifs du 20ème siècle, dont l'incontournable Matisse, et les a assumés, car les maîtres marquent tout artiste véritable dans la recherche de son expression propre. En assimilant les classiques occidentaux, Belmekki s'est donné la chance d'aboutir à une expression personnelle- d'autant qu'il a un regard exercé -pour trouver ses sujets dans la réalité nationale», relève-t-on des déclarations des critiques. Quant à Saïd Chender, «il est toujours entre abstraction et figuration, sur le fil du rasoir. Son choix dépend, outre, à sa thématique de prédilection qui ne sépare jamais de la femme, mais aussi à ses atouts en matière du dessin et sa connaissance de la couleur. Dans ce double registre, il a retrouvé un langage personnel même si l'œuvre de cet artiste peu productif n'est pas très diversifiée (…) Puis la femme devient un sujet dominant : les formes sont floues, dissipées et créent une atmosphère calfeutrée et silencieuse d'où fuse une sensibilité discrète.