Un vernissage sera organisé jeudi prochain, à 17 heures, dans la galerie d'Arts, «Espace Lotus», situé au numéro 9 rue Hô Chi Minh, au centre-ville d'Oran. L'Espace «Lotus» exposera les œuvres inédites des plasticiens Mourad Belmekki et Saïd Chender, à cette occasion. D'après l'organisateur, Moussa Médiène, le propriétaire de la galerie, «l'Espace Lotus se veut comme un espace d'échanges et de rencontres pour les artistes algériens. L'Espace Lotus est également un trait d'union entre les artistes, les mécènes et la société. L'exposant Mourad Belmekki est un artiste peintre contemporain qui s'inspire du folklore national : le tatouage, la tapisserie. Le signe maghrébin est au centre de son œuvre. Licencié en arts plastiques et ayant occupé plusieurs postes dans le secteur de l'enseignement, l'artiste participe depuis 1987 à des expositions personnelles ou collectives à l'échelle nationale et internationale. Belmekki a subi l'influence des grands artistes figuratifs du 20ème siècle, dont l'incontournable Matisse, et les a assumés, car les maîtres marquent tout artiste véritable dans la recherche de son expression propre. Puis, il a été attiré par les Fauves et par Vlaminck, en particulier. Car «il se retrouvait dans la violence de leurs coloris chauds et froids mis en rapport d'opposition et d'attirance. En assimilant les classiques occidentaux, Belmekki s'est donné la chance d'aboutir à une expression personnelle- d'autant qu'il a un regard exercé -pour trouver ses sujets dans la réalité nationale», relève-t-on des déclarations des critiques. Quant à Saïd Chender, «il est toujours entre abstraction et figuration, sur le fil du rasoir. Son choix dépend, outre, à sa thématique de prédilection qui ne sépare jamais de la femme, mais aussi à ses atouts en matière du dessin et sa connaissance de la couleur. Dans ce double registre, il a retrouvé un langage personnel même si l'œuvre de cet artiste peu productif n'est pas très diversifiée (…) Puis la femme devient un sujet dominant : les formes sont floues, dissipées et créent une atmosphère calfeutrée et silencieuse d'où fuse une sensibilité discrète. Chender rejette tout expressionnisme violent, toute manipulation des sentiments et nous laisse regarder son sujet comme s'il s'agissait d'un évènement lointain ou déjà passé», écrivait à son sujet l'ami des artistes Ali Hadj Tahar. Rendez-vous donc jeudi prochain pour un voyage aux tréfonds de l'être oranais en particulier et maghrébin, en général.