Au 3ème jour de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, les citoyens qui se sont rendus en masse vers certaines structures désignées à cet effet sont revenus bredouille. Pourtant, toutes les assurances ont été données par les responsables de la direction de la Santé de la wilaya d'Oran- qui avait avancé le chiffre de 75.000 unités- destinées pour les enfants âgés entre 6 et 24 mois, présentant des tares, les malades chroniques et les personnes de 3ème âge. Devant l'afflux observé durant les deux premiers jours, le ministère de la Santé avait instruit les gestionnaires des structures sanitaires à prolonger le délai fixé initialement à 3 jours. Ce qui a irrité les concernés, c'est le fait que cette campagne ait été organisée uniquement dans certaines polycliniques, les obligeant ainsi à se déplacer. C'est le cas de l'EPSP d'Es- Sedikia qui a décidé que la vaccination se déroule uniquement à la polyclinique d'El Barki. Selon un médecin, cette rupture s'explique par le fait que pour éviter la péremption des vaccins comme cela a été le cas il y a une année, les approvisionnements se sont fait graduellement- en dépit des besoins exprimés- selon la demande. La campagne en question, entamée le 15 novembre, selon certains malades rencontrés hier, n'a pas fait l'objet d'une information à grande échelle, ce qui a fait qu'au second jour et après en avoir eu vent, les structures sanitaires ont été prises d'assaut avec en plus des incompréhensions -étant donné que des personnes non concernés se sont présentés. Cette appréhension a été formulée dans les milieux sanitaires où on estime que cette quantité destinée pour la wilaya d'Oran peut s'avérer largement insuffisante, d'autant que le détournement de ces vaccins n'est pas à écarter- en raison des risques réels de la grippe porcine depuis plus d'un mois-, risques qui peuvent affecter les personnes atteintes de grippe saisonnière, étant donné qu'elles sont les plus vulnérables. Les conditions d'organisation de la campagne de vaccination des futures hadjis en est la parfaite illustration. Contrairement aux années précédentes, durant lesquelles le vaccin contre la grippe saisonnière était libre d'accès avec sa grande disponibilité dans les officines, cette année, le département ministériel de Saïd Barkat, sur la base des observations émises par ses services de contrôle faisant état de l'importation de vaccins à faible effet, il a été décidé de revenir au monopole de ce produit -du fait que la grippe saisonnière -selon les chiffres officiels, est beaucoup plus meurtrière que la grippe porcine. Dans les rangs des associations de malades chroniques, à l'instar de celles des diabétiques, l'organisation de cette campagne est caractérisée par plusieurs manquements, à savoir le choix de la période -étant donné qu'elle est plus indiquée entre le 15 octobre et le 15 novembre-, le manque d'informations et l'insuffisance des quantités prévues à cet effet.