Après une augmentation modérée observée l'année dernière (0,4%), la production industrielle du secteur public national a poursuivi sa reprise durant le premier trimestre 2012, enregistrant une croissance de 1,5% par rapport à la même période en 2011, a-t-on appris mardi auprès de l'Office national des statistique (ONS). Cette croissance à été tirée essentiellement par les «bonnes» performances enregistrées par le secteur de l'énergie, qui demeure un secteur de performance avec un taux de croissance de 10,6%, précise l'Office. D'autres secteurs ont également participé à cette hausse: il s'agit de celui des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) avec également 10,1%, après une baisse de 5,9% enregistrée durant la même période l'année précédente. Cette tendance est le résultat des performances enregistrées par la plupart des branches relevant du secteur, notamment la «sidérurgie» avec 62%, la construction de véhicules industriels (56,9%), la fabrication des biens mécaniques (14,7%), ainsi que la fabrication des biens intermédiaires métalliques, mécaniques et électriques (3,9%). Le secteur des cuirs et chaussures, qui a connu une importante baisse (9,4%) durant l'année écoulée, due à une concurrence déloyale aux importations massives et à la désorganisation, a enregistré une hausse «remarquable» de 9,4% durant les trois premiers mois de 2012, grâce à une aide publique. Cette hausse est le fruit d'une amélioration de production durant la période de référence de la branche des «biens de consommation» avec 28%. L'autre secteur qui a aidé à cette amélioration est celui de la chimie, caoutchouc et plastique, qui, après une baisse de 8,4% observée durant le premier trimestre 2011, a connu une hausse de 4,7% à la même période de référence 2012. Cette amélioration de la croissance du secteur est le résultat d'une «forte» hausse des produits pharmaceutiques (7,4%), de la fabrication de résines synthétiques et des matières plastiques de base (226,4%) et de l'industrie chimique minérale de base (76,8%). Par ailleurs, d'autres secteurs ont enregistré une légère amélioration comme celui des bois et liège (0,2%) après avoir enregistré des contre performances durant toute l'année précédente avec une moyenne de (-11,8%. Cette embellie est due a l'amélioration de la production des branches de l'industrie de l'ameublement (9,4%) et la menuiserie générale en bois (3,8%). En revanche, d'autres secteurs ont connu des baisses. Les plus touchés par ce recul sont les mines et carrières (11%), les industries du textile (9,4%), matériaux de constructions (5,9%), les hydrocarbures (4,3%) et les industries agroalimentaires avec (2,9%). Mines et carrières à la baisse La chute de la production industrielle des mines et carrières est due aux importantes baisses de niveau de production de la filière «extraction de pierre, argile et sable» avec également 11%, de l'extraction de sel (41,4%) et de «l'extraction du minerai des matières minérales» (22,8%). La production dans le secteur des textiles a encore chuté de 9,4%, après une baisse de même ampleur (11%) relevée au même trimestre 2011. Cette baisse a touché autant les «biens intermédiaires» (9,5%) que les «biens de consommation» 9,1%. La baisse de la production des matériaux de construction a touché toutes les branches relevant du secteur. Il s'agit notamment de celles de la fabrication des produits de cimenterie (13,6%), de fabrication des matériaux de construction et produits rouges (8,9%), de fabrication des liants hydrauliques (4,8%) et enfin de l'industrie du verre avec 4,7%. Après une baisse moyenne de 3,6 % en 2011, les hydrocarbures ont continué sur le même rythme en affichant une baisse de 4,3%, durant les trois premiers mois 2012. Cette tendance a concerné toutes les branches du secteur, la «production du pétrole brut et de gaz naturel « (3,3%), la liquéfaction du gaz naturel» (10,1%) et le «raffinage de pétrole» (3,2%). Le secteur des industries agroalimentaires (IAA), après les bons résultats réalisés en 2011 avec un taux de croissance annuel de 21%, ont baissé de 2,9%. Cette baisse est due principalement aux chutes de production de certaines branches notamment la «fabrication de conserves fruits et légumes (89,1%) et le travail de grain (7,9%). En revanche, l'ONS relève que d'autres branches du secteur ont connu des augmentations de production, il s'agit notamment de l'industrie du lait (5,1%), même si le taux reste nettement inférieur à celui enregistré à la même période en 2011 (+36,5%) et la fabrication de produits alimentaires pour animaux 33%. Conscient des entraves qui ont causé des chutes importantes de la part de l'industrie dans le PIB ces dernières années, le gouvernement œuvre a améliorer cette situation, notamment, après avoir constaté «un manque d'opérationnalité des actions programmées dans la stratégie industrielle, adoptée depuis plusieurs années, en envisageant un nouveau plan d'action. Ce dernier, qui est un dispositif institutionnel visant à encourager la concertation et l'échange entre les opérateurs des différentes filières industrielles pour une meilleure exploitation de leurs potentiels, propose notamment la création d'un Conseil national et d'un Observatoire des industries agroalimentaires. Le plan d'action vise également à inciter les entreprises nationales à se tourner vers les potentialités agricoles nationales et à diversifier les industries de transformation, avec comme objectif de porter la part du secteur dans le PIB de 5% à plus de 10% avant la fin du programme quinquennal 2010-2014.