M. Amara Essy, envoyé spécial du président de la République de Côte d'Ivoire, M. Alassane Ouattara, a souligné lundi à Alger le rôle essentiel de l'Algérie dans la recherche d'une solution à la crise qui secoue depuis plusieurs mois le Mali. «Ce qui se passe au Mali concerne aussi bien les pays de la Cedeao (Afrique de l'Ouest) que ceux du nord (de l'Afrique) et nous sommes persuadés que sans l'Algérie, il n'y aura pas de solution à cette crise», a déclaré l'émissaire ivoirien à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. «L'Algérie connaît mieux que nous ce problème. Il y a eu déjà les accords d'Alger signés entre les Maliens et c'est la raison pour laquelle nous avons écouté avec une attention particulière les analyses faites par le président Bouteflika à ce sujet et nous allons présenter un rapport au président Ouattara contenant tous ces éléments pour trouver une solution à cette crise», a-t-il ajouté. L'envoyé du président ivoirien a estimé que cette solution «doit prendre en compte deux principes fondamentaux : l'intangibilité des frontières maliennes et la condamnation de tout changement anticonstitutionnel». «C'est à partir de ces deux principes qu'on pourra élaborer toute une méthodologie devant aboutir à une solution définitive de ce problème», a-t-il suggéré. M. Essy a évoqué, par ailleurs, le rôle de l'Algérie en faveur de la décolonisation de l'Afrique et de la lutte contre l'apartheid». «C'est grâce au président Bouteflika que l'Afrique du Sud a été expulsé de l'Assemblée générale des Nations unies pour sa politique d'apartheid», a-t-il rappelé. L'émissaire ivoirien a indiqué avoir abordé également avec le chef de l'Etat la coopération bilatérale entre les deux pays, soulignant que les deux parties «sont disposées à oeuvrer pour que cette coopération puisse s'élargir et se consolide encore davantage».