Les travaux d'une rencontre internationale sur l'histoire coloniale de l'Algérie et la guerre de Libération, intitulée «Algérie 50 ans après : libérer l'histoire», ont débuté dimanche à Alger avec la participation d'historiens, chercheurs et universitaires algériens et étrangers. Cette rencontre de trois jours (1-3 juillet), qui se tient à la Bibliothèque nationale, est organisée par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) en partenariat avec le quotidien national La Tribune. Dans son allocution d'ouverture, le directeur général du CNRPAH, M.Slimane Hachi, a indiqué que cette rencontre s'inscrivait dans le cadre d'une série de colloques qui seront organisés à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, précisant que ces colloques mettront en exergue «l'exemplarité» et la «grande légitimité» du Mouvement de libération nationale en Algérie. M. Hachi a également salué les invités à cette rencontre, citant notamment M. Mohamed Mechati qui a fait partie du groupe des 22 membres ayant déclenché la Révolution algérienne, le délégué de la Fondation France-Algérie et l'ancien Premier ministre de la Tunisie, Hédi Bekkouche. De son côté, le directeur de la publication de La Tribune, M. Hassen Bachir-Cherif, a dédié ce colloque aux moudjahidate et moudjahidine, tout en souhaitant un prompt rétablissement à la moudjahida Zohra Bitat-Drif. La ministre de la Culture, M. Khalida Toumi, a également assisté à la cérémonie d'ouverture de ce colloque. Une soixantaine d'interventions sont prévues dans le cadre de cette rencontre, sur la problématique de la colonisation et de la décolonisation. «Il s'agira de parler de ce qu'a été la colonisation (française) pendant 132 ans et de ce que fut le dernier acte de résistance de l'Algérie, à savoir la guerre de libération nationale (1954-1962)», ont expliqué les organisateurs. Il sera également question de mettre en exergue le dénominateur commun des différentes étapes de la résistance du peuple algérien, en l'occurrence «le refus et le rejet de la colonisation». Cet événement «mettra à l'honneur le combat de l'Algérie contre la colonisation, sa légitimité et son exemplarité, qui ont significativement participé à la décolonisation à travers le monde et eu des effets sur les mouvements de libération et son rôle dans le panafricanisme». A travers le thème (Libérer l'histoire), il s'agira aussi de «libérer l'histoire de l'idéologie, des passions et des mémoires individuelles, pour avancer et aller vers une présence dans le monde des relations apaisées entre les belligérants d'hier», a souligné le directeur général du CNRPAH. «Libérer l'histoire: une question de méthode», «Nécessité et conditions d'une réflexion commune sur l'histoire des rapports franco-algériens», «Le groupe des 22, sociologie de groupe et logique de l'action», «La Guerre d'Algérie et la sensibilisation des pays nordiques à la décolonisation», sont parmi les thèmes au menu de ce colloque. D'autres interventions porteront sur «Le cas des prisonniers de l'ALN (Armée de libération nationale», «La nécessaire reconnaissance par la France des crimes de la colonisation et la remise en cause des histoires officielles», «De la nation au panafricanisme» et «L'état des lieux du mouvement sportif en 1962 : héritage et reconstruction».