L'Algérie et le Qatar ont signé samedi après-midi à Alger un mémorandum d'entente pour la réalisation d'un complexe sidérurgique dans la zone industrielle de Bellara (Jijel) d'une capacité globale de 5 millions tonnes/an. Le document a été signé par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, et le ministre qatari de l'Economie et des Finances, M.Youcef Hussein Kamel. Auparavant, M. Benmeradi a affirmé dans une brève allocution que la signature du mémorandum d'entente émanait de «la volonté de l'Algérie et du Qatar de développer un partenariat économique à la hauteur de leurs relations fraternelles». Il a souligné, dans ce sens, que «le gouvernement algérien est convaincu de la volonté du Qatar de développer des relations économiques exemplaires avec l'Algérie». Selon lui, la consolidation du partenariat économique alégro-qatari intervient dans une conjoncture internationale particulière dans laquelle le monde arabe fait face à de nombreux défis. «Nous sommes convaincus qu'en raison de ses richesses multiples, le monde arabe est capable de constituer un modèle d'intégration économique et de parvenir à produire lui-même ce qu'il consomme», a-t-il ajouté. Pour sa part, le ministre qatari de l'Economie et des Finances a souligné que le projet du complexe sidérurgique de Bellara faisait partie «d'une série d'investissements que le Qatar prévoit de réaliser en Algérie». «J'ai expliqué à M. Benmeradi au cours de notre entretien (précédant la signature du mémorandum) combien la partie qatarie est pressée de réaliser cet important projet à qui l'Emir du Qatar accorde un intérêt particulier», a-t-il indiqué. Au démarrage, le futur complexe sidérurgique de Bellara produira 2,5 millions de tonnes d'acier/an, avant de passer à 5 millions de tonnes/ans. L'usine en question fabriquera notamment de l'acier plat et des aciers spéciaux qui serviront à développer l'industrie du rail en Algérie. L'Algérie importe chaque année l'équivalent de 10 milliards de dollars de produits sidérurgiques, soit près de 20% de sa facture d'importation globale, selon les données du ministère de l'industrie.