Lors d'un atelier sur «la formation spécialisée des artisans», tenu di-manche dernier à Alger, en marge des Assises nationales de l'Artisanat, les experts ont proposé la création d'un Institut national de l'Artisanat qui prenne en charge l'artisan, notamment en matière de formation tout en l'adaptant au développement économique. Par ailleurs, ils ont appelé à la mise en place de commissions ad-hoc dont la mission sera de s'enquérir de près des besoins des artisans, en premier lieu la formation, la gestion et la commercialisation de son produit. Ils ont expliqué que ceci permettra de préserver le legs artisanal de l'Algérie, de le mettre en valeur, d'améliorer les perspectives de son développement durable et de promouvoir les artisans en intégrant notamment les activités artisanales et les métiers dans les différentes zones d'activité réparties sur la cartographie économique. Dans un autre atelier sur «la coopération sectorielle et l'intégration économique des activités artisanales dans le développement local», les artisans ont soulevé la nécessité de tirer profit des accords conclus avec d'autres ministères et secteurs, notamment la formation professionnelle, l'habitat et l'urbanisme -qui sont dotés des moyens financiers- consacrés au soutien de l'activité artisanale et son financement. Les participants aux Assises nationales de l'Artisanat ont insisté sur l'importance de la coordination avec le secteur de l'Habitat -qui compte créer au moins un million d'emplois -durant le quinquennat de l'Habitat (2010-2014) soulignant que le nombre d'artisans du bâtiment est en progression continue. Les artisans qui ayant participé à l'atelier dédié au «financement et aux exigences du développement des activités artisanales productives» ont, de leur côté, insisté sur l'impératif de faciliter les formalités bancaires au profit des jeunes artisans. Ils ont soutenu que «ces procédures bureaucratiques poussent l'artisan à adopter des procédés illicites pour la commercialisation de son produit».