Les participants aux Assises nationales de l'artisanat sont arrivés à la conclusion que, pour faire face à la concurrence, il fallait impérativement assurer aux artisans une formation de qualité, promouvoir l'artisanat et moderniser les entreprises activant dans ce domaine. Pour atteindre ces objectifs, une formation continue et spécialisée des artisans est préconisée pour non seulement leur permettre de renforcer leur savoir-faire mais aussi qu'ils acquièrent les bases de mangement et de marketing pour une gestion efficiente de leurs entreprises et une meilleure commercialisation de leur production. Les participants à l'atelier sur «la formation spécialisée des artisans», ont, pour leur part, proposé la création d'un institut national de l'artisanat qui prenne en charge l'artisan notamment en matière de formation tout en l'adaptant au développement économique. Ils ont appelé par ailleurs à la mise en place de commissions ad hoc dont la mission sera de s'enquérir de près des besoins des artisans notamment en ce qui concerne la formation, la gestion et la commercialisation de son produit. Il s'agit, ont-ils expliqué, de préserver le legs artisanal de l'Algérie, de le mettre en valeur, d'améliorer les perspectives de son développement durable et de promouvoir les artisans en intégrant notamment les activités artisanales et les métiers dans les différentes zones d'activité réparties sur la cartographie économique. Dans un autre atelier sur «la coopération sectorielle et l'intégration économique des activités artisanales dans le développement local», les artisans ont souligné la nécessité de tirer profit des accords conclus avec d'autres ministères et secteurs alors que les participants à l'atelier sur le «financement et les exigences du développement des activités artisanales productives» ont insisté sur l'impératif de faciliter les formalités bancaires au profit des jeunes artisans. Les longues procédures bureaucratiques poussent l'artisan à adopter des procédés illicites pour la commercialisation de son produit, dira un artisan. A y regarder de près, il s'avère que ces Assises sont finalement arrivées à des conclusions qui ont tout d'un alignement de lapalissades tant elles sont évidentes et connues. En effet, conclure qu'il est nécessaire d'assurer aux artisans une formation de qualité, de promouvoir l'artisanat et de moderniser les entreprises activant dans ce domaine pour faire face à la concurrence revient à ressasser ce qui a déjà été dit et redit depuis belle lurette. Préconiser la création d'un institut avant même d'avoir résolu la problématique de la commercialisation du produit artisanal revient à mettre la charrue devant les bœufs. Idem pour l'installation d'une commission ad hoc pour s'enquérir des besoins des artisans alors que les Chambres d'artisanat peuvent bien s'en charger. R. C.