Les agriculteurs, apiculteurs et éleveurs se doivent de souscrire une police d'assurance de leurs biens et exploitations contre les différents risques et aléas naturels, a tenu à rappeler, mercredi, le directeur des services agricoles de la wilaya de Tizi- Ouzou. «Au vu de la loi, les dégâts causés aux biens agricoles (exploitations , plantations, élevages par les incendies, les intempéries et autres risques et calamités naturelles, ne sont pas pécuniairement indemnisables par l'Etat'', a indiqué M. Boussad Boulariah, à l'APS, pour signifier que «seuls les organismes d'assurance agricole peuvent répondre dans ces cas, d'où l'intérêt qu'ont les agriculteurs à assurer leurs biens pour prétendre au dédommagement financier de leurs pertes''. Cependant, déplore-t-il, ‘'par manque de culture en la matière, sous tendu par une certaine disposition à l'assistanat, les agriculteurs, au niveau national, ne perçoivent l'importance de l'assurance agricole qu'en cas de -sinistres-générés par des risques et des catastrophes naturelle, sans prendre la précaution de protéger leurs biens par une assurance''. Corroborant son constat, ce responsable a indiqué, à titre illustratif de ce manque d'intérêt manifesté à l'égard de l'assurance agricole, que sur un millier d'agriculteurs de la wilaya touchés par la tempête de neige de février derniers, ‘'seuls trois (03) aviculteurs avaient souscrit une assurance de leurs biens auprès de la Caisse de mutualité agricole ( CMA)''. Pour tenter de trouver une solution à ce problème ‘'structurel'' , le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, avec l'appui de l'Organisation mondiale pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), vient de lancer, informe le DSA , ‘'une réflexion sur la mise en place d'un système de gestion des risques et calamités agricoles, basé sur les contrats d'assurance''. Toutefois, fait observer M. Boulariah, l'Etat a prévu des dispositions de ‘'dédommagement'' des dégâts agricoles au titre du dispositif du Fonds national pour le développement des investissements agricoles ( FNDIA) , par l'octroi de subventions pour le repeuplement de superficies oléicoles, l'achat de ruches, l'aménagement d'étables... Dans ce contexte, il a fait cas de l'octroi pour la wilaya, en mars dernier, d'une opération de plantation de 286 ha d'oliviers pour reconstituer les vergers oléicoles dévastés par la dernière tempête de neige. Le bilan ‘'provisoire'' de la Dsa, arrêté au 26 août courant, des dégâts occasionnés par les incendies au secteur de l'agriculture dans la wilaya, fait état de 455 ha d'oliviers, peuplés d'environ 32.000 pieds, parcourus par le feu, 36 ha de figuiers et 23 ha de divers plants rustiques spécifiques à cette zone montagneuse.