Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Larbi Ould Khelifa a affirmé, lundi à Alger, que «les défis et enjeux qui se posent à l'Algérie exigent l'approfondissement du dialogue entre les courants politiques représentés au Parlement». Dans son allocution d'ouverture de la session d'automne de l'APN, M. Ould Khelifa a souligné que «les enjeux et défis qui attendent notre pays, dans ce qui reste de cette décennie, exigent de nous d'approfondir le dialogue entre tous les courants politiques représentés au Parlement, qu'ils participent, s'abstiennent ou reportent leur participation au niveau de ces structures». «Nous invitons ceux qui ont des avis et de l'expérience parmi les hommes politiques, les intellectuels, les créateurs et les organisations de la société civile, sans distinction aucune, à contribuer au diagnostic, à la conception et à la proposition de solutions aux véritables questions auxquelles fait face notre société», a-t-il ajouté. Dans ce contexte, M. Ould Khelifa a affirmé que la présidence ainsi que les organes de l'APN «n'ont nullement l'intention d'écarter ou de marginaliser quelque partie ou quelque voix que ce soit» ajoutant que la diversité des positions, l'acceptation de la délibération et la confrontation des opinions et propositions soumises par différents partis «font de notre Assemblée un réceptacle ouvert à la pratique démocratique et une expérience avérée du multipartisme qui prouve sa maturité par sa convergence vers des conclusions consensuelles dont le premier et principal objectif est l'intérêt suprême du pays». Après avoir rappelé que la session d'automne coïncidait avec la rentrée sociale et la reprise des activités dans différents secteurs, le président de l'APN a affirmé que «nous n'accusons personne lorsque nous affirmons que ce rythme était à son plus bas niveau et que certains estiment que cette +hibernation+ a des raisons objectives et elle ne concerne pas uniquement notre pays et ne reflète pas la réalité de l'activité politique, culturelle et économique après que l'Algérie a dépassé avec succès les tempêtes qui ont frappé notre région». Pour M. Ould Khelifa, la différence dans l'évaluation et le diagnostic de l'action des institutions de l'Etat et la libre expression des opinions constituent un «phénomène sain» et une preuve de l'intérêt que portent les citoyens et les médias à la chose publique. La nouvelle Constitution Le projet de la nouvelle Constitution ainsi que les amendements qui y seront introduits sera l'un des projets qui susciteront l'intérêt des députés, des organisations de la société civile et de larges franges de l'opinion publique, a précisé M. Ould Khelifa. L'occasion était pour le président de l'APN de souligner l'importance de la consultation et de la coordination «en tant que bases de travail qui nous unissent au Conseil de la nation à la lumière des missions et prérogatives dévolues à chacune des deux chambres conformément à la Constitution et à la loi organique dans leur version actuelle». «Notre assemblée, avec toute ses composantes politiques, majorité et minorité, tient à s'acquitter de ses missions qui consistent à mener un débat approfondi sur les projets, à proposer des lois en fonction des besoins des différents secteurs de l'Etat et à interpeller ses représentants» en cas de nécessité, a-t-il ajouté. M. Ould Khelifa avait, auparavant, exprimé la solidarité du peuple algérien, des députés et des instances concernées avec les familles des diplomates enlevés en avril dernier au Mali espérant leur retour sains et saufs au pays. La session d'automne de l'APN s'est ouverte en séance plénière en présence du président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, et des membres du gouvernement.